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  • Surréaliste

    Un visage qui est un paysage.

     

       André Breton et les surréalistes, au début du siècle dernier ont inspiré de très belles choses, c'est mon avis. Même s'il est bien évident qu'un certain nombre de techniques et de réalisations de ces artistes semblent un peu vieillottes ou désuètes à celles et ceux qui ont des connaissances artistiques, il n'en reste pas moins que l'esprit poétique qui anime la plupart des œuvres des surréalistes demeure vivant pour de nombreuses personnes dont je fais partie.

        La "poésie" semble parfois dépassée par l'extraordinaire diversité, inventivité et créativité du monde dans le lequel nous vivons en 2018 et peine à toucher un public jeune qui goûte difficilement les subtilités du travail poétique des auteurs contemporains, et c'est parfois un euphémisme.

       Il me semble que le mouvement surréaliste a gardé la capacité de toucher un public jeune.

      Cette avant-garde artistique parvient à transmettre jusqu'à nos jours un étonnement et une remise en cause de la manière dont nous voyons la réalité et dont nous la représentons qui permet de comprendre qu'elle n'est pas uniquement ce qu'elle est, et qu'elle peut être aussi l'imaginaire que nous produisons
    .

          Cette manière d'inclure le regard du spectateur dans la création de l'œuvre, par le biais de notes accompagnant l'œuvre par exemple qui demande une réflexion au spectateur qui n'utilise plus seulement son regard pour contempler l'œuvre mais que l'on interroge par le biais d'une lecture annexe est l'une des clés du monde de l'art contemporain (que cela fonctionne ou non d'ailleurs
    ).

    Pour moi, le ferment de la notion d'interactivité se trouve contenu dans de nombreuses réalisations des artistes de cette époque.

    Comme toujours, je ne vous livre là que mon avis qui est celui d'une amateure.


    Extrait d'un dossier consacré à ce mouvement littéraire et artistique du début du XXe siècle.

    Au début des années 1920, de jeunes artistes se regroupent derrière André Breton pour s'insurger contre tous les mots d'ordre de la société bourgeoise, révolutionner notre regard sur le monde et brouiller les frontières de notre réalité.
    En hommage à Guillaume Apollinaire, qui fut le premier à employer ce néologisme, ils baptisent leur mouvement « le surréalisme ».
    Mouvement littéraire et artistique basé sur le rêve, l'imagination et l'étonnement, le surréalisme se veut également un art de vivre.
    Il reste une des avant-gardes artistiques majeures du XXe siècle.


         Beaucoup de montages photographiques s'en sont inspiré depuis. Récemment en trainant sur "photoshop", j'ai fait celui-ci. Il n'est pas parfait ( je n'ai pas vraiment eu le temps de le terminer) mais comme je l'aime bien, je vous le met en partage. Il n'est pas très compliqué à réaliser. Je mettrai le tutoriel complet ici un peu plus tard parce que là...Bon le temps, c'est comme d'habitude, on en manque toujours un peu...Merci à vous toutes et tous pour votre présence sur ce blog depuis de très nombreuses années.  ;)

         Et pour ceux qui ne connaissent pas la poésie de Guillaume Apollinaire qui est un poète du début du XXe siècle, je vous mets en lecture l'un de ces poèmes qui "portraitise" la condition du "vieux sans-travail" de son époque, trouvé sur le site dont je vous ai mis le lien au dessus où se trouve un dossier complet sur le mouvement "surréaliste".

     

    LE COIN

    Les vieux miséreux attendent, en battant la semelle, qu’un patron les embauche.
    Ils attendent et frissonnent, les mains dans les poches,
    Ils ne se parlent pas entre eux car ils ne se connaissent pas.
    Parfois l’un d’eux murmure Nom de Dieu tout bas.

    Les fiacres en roulant près du trottoir, les éclaboussent
    Les passants en pardessus, sans les voir les repoussent
    La pluie souvent les mouille jusqu’aux os
    Ils relèvent le col de la veste courbent un peu plus le dos
    Disent Sacré bon Dieu de bon Dieu et toussent.

    Ça durera jusqu’au jour où dans l’hôpital
    Ils cracheront le reste de la vie en noir en pensant « Ça y est jusqu’à la gauche »
    Ils pleureront peut-être comme un petit gosse qui a mal
    Et crèveront en murmurant : C’est-y l’bon Dieu qui m’embauche ?

    Guillaume Apollinaire