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François Solesmes

  • Donc...

    medium_Photo_032.2.jpgCette lecture a bien eu lieu. J'ai été ravie de la faire. Je tenais à remercier le public ainsi que les responsables du lieu. 

    Quant à l'auteur je ne le remercierais jamais assez tant ces livres sont pour moi source de bonheur. 

    Et puis aussi un grand merci à son éditeur " Encre marine" qui nous a épargné les droits d'auteur et nous a permis d'obtenir l'assentiment de l'auteur.

    Voilà donc une photographie de ce moment.

    A bientôt. 

     

     

  • Annonce.

     

    Vendredi 13 octobre. 

    Lecture publique  d'extraits du roman "Marée" à La Passerelle.

    Je serais pour ma part la lectrice de ce soir! 

    A voir ici

    Dans le cadre du festival “Lire en fête”

    Jazz et lecture : vendredi 13.10.06 à La Passerelle - 3, rue St Hubert 75011 (Paris) - 20h30 (ligne 3 , arrêt "rue st maur")
    "Marée" de François Solesmes


    Quand le souffle d’un écrivain rejoint celui des vents, une « ode à l’océan » naît : Composée d'extraits de « Marées » de François Solesmes, le troisième volume d'une trilogie intitulée « À la mer », cette lecture musicale est mis en scène par Marie Hélène Sarrazin, dite par Magalie Mercier et accompagnée au saxophone par Wilfrid Durand.

    François Solesmes est un auteur contemporain dont les textes récents abordent une poétique de l'océan après avoir longtemps exploré celle de la femme. Il faut rappeler que François Solesmes est le destinataire des « Lettres à l'amant » de Mireille Sorgue et le dédicataire de « L'Amant. » ...qui sont restés célèbres.
    " Un homme assis à l'écart sur le rivage océanique, assiste la matinée durant à la marée montante et nous ne saurons rien de ses pensées [...] Au tumulte des figures marines réponds l'insurrection de la rumeur et c'est pour l'esprit et l'âme offusqués, quel temps de ténèbres... […]

    L'homme est rejoint sur les midi par sa compagne... "

    Magalie Mercier découvre François Solesmes il y a une quinzaine d'années. Elle prend le devant de la scène aujourd'hui pour vous les donner à entendre, en leur prêtant sa voix.
     

    Marie Hélène Sarrazin est entre autres la metteur en scène des "Poèmes à Lou”  d'Apollinaire avec Jean Louis Trintignant.

    "Il y a ces combats qui cessent "faute de combattants" ou parce que les assaillants eurent honte de n'avoir plus pour armes que des râpes sans consistance". 

    "Marée".

     

  • Peut-être...

    Peut-être la marée montante est-elle d'abord affaire de langage : celui d'un grand arbre assailli par accès d'un vent rocailleux qui s'y rebrousse, s'y enfonce et ne trouve plus d'issue que par une infinité d'interstices sinueux....

    Car ce n'est pas assez, semble t-il, de l'indistinction des formes et des couleurs : s'y ajoute un embrouillamini de sons, d'écorces mates de vocables, nés de la vibration de lèvres à foison_ et l'objet moins d'une profération que de dégorgements réguliers.

    Si intarissable est l'étendue, que l'on évoque ceux qui s'embarassent en leur propos tant ils ont à dire dans l'urgence. Et sans doute prête t-on surtout l'oreille aux grands écarts de langage des vagues proches, à leur jaillisements incontrôlés où paroles blanches et sons détimbrés s'adressent si bien aux tempes; mais au-delà, et jusqu'à l'horizon s'étend une aire balbutiante_ un prodigieux champs de phonèmes!_ où l'on voit tout un discours tenter en vain de prendre forme, tant la contradiction lui est inhérente.

    Ces paroles de craies humide broyée qui surgissent au bord, on les dirait nourries, portées, déléguées par la foule, là-bas des sons en creux. Comme tirées des limbes du langage, sont-elles de délivrance, ou bien, formées par agglutination au pied du versant, d'excrétion? Qui pourrait affirmer que la mer n'essaie pas, désespérément, de s'inscrire dans l'Histoire et qu'elle aurait donc à relater!...A moins qu'elle n'expulse depuis l'origine, la suprême impureté de la langue.

     

    Extrait de "Marées". François Solesmes. Edition : encre marine 2002.

  • Crier...

    Crier...Qu'il ferait bon crier sans retenue, avec la véhémence de la mer, jusqu'à s'en dépenailler; mais la reserve l'emporte et elle se borne à gémir ainsi qu'on essaie, par une manière de mélopée, d'endormir sa douleur. " Je suis en larmes... [...] et bien et mal....Ravage-moi, délivre-moi....Toi tu le peux....S'il te plait, viens!....Je te dirais à l'oreille combien je t'aime."

    Marées. François Solesmes. L'encre Marine 2002.