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Vasque.

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Recueillir l'eau du ciel, à l'ombre du couchant pour un dernier éclat rasant le sol. Rayons obliques couchés sur papier argent traversent l'air aux cils battant froid le gris d'un granit. Au coeur d'une forêt ancestrale, la hanche creuse reçoit renversée le reflet des cieux. Longtemps à part soi, retrouver ces oboles où l'eau se trouble d'un regard. Tremper ses yeux dans le bénitier trouble de ses années perdues, comme une seconde affleure, un simple battement d'ailes.

En coupe évidée par l'érosion, le rocher a presque disparu. Reste une offrande auprès de laquelle le passant ému par la découverte reste ébahi par tant de douceur. Mère nature a des générosités que l'on croise aux hasards de nos trajets lancinant de solitude, où l'amertume naît parfois, où le couteau irisé du temps passé a des éclats meurtriers.

Il arrive qu'au coeur de la forêt des filets d'eau se glissent entre les feuilles, finissent leur course dans la tête du promeneur et les yeux qui mouillent se trouvent pris dans les filets d'un calice de granit. Le gris trouble de l'eau retenue ainsi prisonnière, offerte au regard lutte avec les larmes de la belle qui s'y mire.

Photographie par souvenirs rappelée. Tant de fois a perdu son regard dans le reflet étale des eaux prisonnières. Tant de fois a vu son reflet prisonnier du miroir. Tant de fois puis un jour a cessé de regarder, s'est abimé dans le trajet des nuages au-dessus d'un amas de feuilles croupissantes.

A l'automne d'une vie, les souvenirs ont la couleur des feuilles tombées au sol, mourantes sous les rayons obliques, traversées d'éclats mordorés, épais tapis qui recouvre la vérité sur laquelle la mémoire ira promener son air feutré de nostalgique.

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