"Un ministre, ça signe ! ça termine les boulots commencés.
Hier, Hadopi.
Aujourd’hui, la direction du livre et de la culture. ça y est supprimée.
Par décret.
C’était dans l’air !
A battu, le mauvais oiseau !
Nous protégeons la création, ils ont dit ça, non ?
Nous avons le souci des créateurs, ils ont dit ça,non ?aussi, non ?
Quand ils parlent d’artistes et de culture, c’est d’"industrie culturelle" -voir
Adorno et Horkheimer - qu’ils parlent et de tout ce qui va avec de
l’uniformisation des modes de vie aux profits !
Hadopi, c’était cela !
Aujourd’hui, c’est la direction du livre et de la culture qui est supprimée.
Après quid du CNL, de sa commission qui attribue aides aux éditeurs et bourses aux
auteurs ?
Et pourquoi pas la loi sur le prix unique du livre...
J’en passe en attendant des meilleures, par exemple l’action éducative via les DRAC...
Voyez Survivance des Lucioles de Georges Didi-Huberman (ed de Minuit) : Ils veulent la
luce, la lumière du pouvoir, que tout soit clair, enfin !
Que l’on baillonne ceux qui pensent dans les mots.
À la réserve !
Que disparaisent les lucciola, leurs lueurs intermittentes, erratiques, mineures, menues,
petites, lueurs de résistance.
Plein feu et qu’on en finissent avec tous ces contre-feux, ils disent, ils veulent ça !
Détruire les lucioles et leurs signaux désirants, amoureux dont l’enjeu n’est rien de
moins que de l’humain en formation, ils veulent ça !
Les lucioles ne disparaîtront pas !
Beaucoup mourront.
Meurent déjà.
Mais faire un pas de côté, c’est se jeter dans le "présent de leur survivance", c’est les
"voir danser vivantes au coeur de la nuit, cette nuit fût-elle balayée par quelques
féroces projecteurs".