Qu'on ne demande pas ce que durant tout ce temps j'ai fait.
Je reste coi;
Et ne dis pas pourquoi.
Il y a du silence, alors que la terre éclatait.
Aucune parole qui touchait;
On ne parle que depuis le sommeil.
Et l'on rêve d'un soleil qui riait.
Les choses passent;
Ensuite c'était indifférent.
La parole s'endormait lorsque ce monde s'éveillait.
Poème parut en octobre 1933, dans le numéro 888 de la revue Die Fackel, extrait de "Troisième nuit de Walpurgis" Karl Kraus aux éditions Agone 2005