J'aime le regard étonné du passant sur l'image professionnelle, ultra-travaillée des affiches publicitaires.
L'obscénité du quotidien en regard des millions dépensés pour susciter un peu de désir charnel à partir d'un morceaux de papier coloré travaillé il est vrai dans le sens de la caresse et du satin.
Mais ce "rien" émotionnel couvert de papiers brillants, de colifichets, de soie, de bas résille tirés sur des corps ou longilignes ou totalement cadavériques selon l'angle duquel part le regard ne provoque pas d'émotions en tout cas pas de celles qui élèvent mais plutôt des sortes de transes ou réactions épidermiques et brutales, la haine pour certains, pour d'autres la fascination.
J'ai toujours aimé la publicité comme les enfants de la publicité que nous sommes tous plus ou moins. Pas de mémoire sans histoires animées par le pernicieux désir de faire de nos générations de bons consommateurs, certainement pas des acteurs mais plutôt une armée de moutons gentillets qui achètent et dépensent leurs économies pour tenter de s'approcher du mythe de l'homme moderne, sociable, entouré de gadgets qui font de lui un "incontournable" chez qui on va pouvoir se renseigner sur la dernière tendance en matière d'i-pod, de sac, de futale ou de veste, bref comment rester "in".
J'aime la publicité donc mais je n'aime pas l'effet qu'elle produit en négatif sur une image de la femme pas en tellement bonnne santé que cela.
Non cela je n'aime pas du tout.
Pourquoi me direz-vous? Simplement parce que l'affichage public est envahissant, qu'il est devenu omniprésent, où qu'on aille et quoi que l'on fasse nous sommes en permanence sollicités par les messages publictaires et comme une bonne partie d'entre eux utilisent le plus petit dénominateur commun de nos pulsions humaines (les plus basses de préférence) il est bien entendu que cela ne fait que renforcer la violence et la brutalité de notre société. (oui oui faire la promotion des pires pulsions l'avidité par exemple, mais aussi l'envie, la jalousie, et je ne parle même pas des pulsions sexuelles, ne peut pas produire de très bons effets).
Exacerber les pulsions provoquent des réactions violentes, la frustration par exemple, les frustrations qu'elles engendrent augmentent de manière palpable le taux d'agressivité ambiant.
C'est pour cette raison que comme beaucoup d'autres je me joins et m'associe virtuellement à tous ceux qui alertent sur le caractère nuisible des affichages publicitaires disproportionnés dans les villes !
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