Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Rapide évocation...

Penser le monde.
Que pense-t-on du monde?
Pense t-on le monde?
Penser avec ou contre le monde?
Penser pour soi ou avec soi, contre soi aussi parfois?
Se penser, s'envisager, se réfléchir?
Pour qui pense t-on? Pour soi? Pour d'autres que soi-même? D'autres que soi-même est-ce l'Autre, autrui? Qui est cet autre? Est-ce l'autre que l'on aime? Ou bien l'autre que l'on envisage comme être pensant de la même manière que l'on s'envisage soi. L'alter-ego. L'autre soi-même à qui l'on accorde le même respect et la même attention que l'on se porte.
Exclusion de l'autre en tant qu'ennemi.
Penser le monde est-ce se le représenter en incluant les ennemis et les alter-ego?
Penser le monde en dehors de l'affectif? Comment penser en dehors de soi-même? Est-ce utile, souhaitable, important d'être capable de construire une pensée en dehors de ses pré-supposés personnels? L'objectiver. Pourquoi?


Etc etc...

Les questions se posent et se reposent à toutes les étapes de la vie. Elles sont une et un million. Elles se déplient dans l'espace de la réflexion comme une carte intime avec ces notes en marges, ces petits signes pour mémoire, des couleurs qui indiquent des reliefs, des blancs, des flous. J'aime l'espace indéfini de la réflexion humaine surtout quand il ne mène nulle part.

On dirait : "perte de temps", avec une moue de dédain, et pourtant qu'est-on sans cet appel incessant à la pensée et à la représentation, à la création et à la projection? Cette référence constante au questionnement et au doute, à la remise en cause de ce que l'on dit exister, et qui existe de tant de manières différentes? Cette constante recherche de la vérité, d'une vérité qui en tout cas exclut et détruit les faux-semblant, les mensonges, l'hypocrisie. Cette insatiable curiosité envers ce que l'on ne connait pas et qui enrichit d'une manière certaine ce que l'on est et ce que l'on peut partager avec les autres.

La question de la laïcité dans notre société est une question grave. Elle est à la charnière d'un des plus graves problèmes que notre société ait eu à traverser depuis des décennies. Comment faire en sorte que des milliers de gens provenant d'origines culturelles différentes puissent continuer à vivre en paix dans le même pays? On voit bien en regard de l'actualité récente et moins récente d'ailleurs, que cette question soulève à la fois pléthore de sentiments et de remous dans notre société, du débat orchestré par l'UMP au non-débat, donc au silence imposé par le PS depuis des années et à la présence récurrente du FN dans les élections, tout l'échiquier politique est agité par cette question qui est à la fois la manifestation du mécontentement populaire ainsi que l'inévitable recherche du bouc-émissaire qui en tant de crise à toujours fait et fera toujous oeuvre de rassemblement et de soupape d'évacuation.

Mais pas seulement....

Notre pays comme tous les pays européens a besoin de se rassembler autour d'idées fortes et importantes pour avancer vers le futur "européen" de manière moins cahotique et moins heurtée. L'Europe est à la fois notre avenir et notre présent, plus personne ne peut le nier. Sauf que l'Europe qui s'amène est une Europe _on va oser le dire ici_ (on n'est pas payé donc on peut se permettre) un peu bizarre...

Je m'explique. Par de très nombreux aspects l'Europe que nous avons actuellement me semble être une Europe politiquement étrange. Et notamment sur la question (je ne suis bien évidemment pas la seule à le dire) des principes fondateurs de notre République Française, laïque donc et républicaine...sauf que l'Europe n'est pas ou en tout cas n'a pas été pensée comme une république...et non...d'où le caractère assez étrange de cet amas d'interêts financiers et économiques que l'on appelle actuellement l'Europe.

La laïcité quant à elle, a fait l'objet de nombreux débats et d'une réflexion commune au moment de sa création en France, or aujourd'hui il faut bien avouer que le problème de son respect existe. Et très loin de moi l'idée de stigmatiser qui que ce soit. Non. Car de toute façon le problème du respect en régle générale se pose partout tout le temps et de manière constante dans l'espace publique évidemment, donc le respect de la laïcité est un parmi quantité d'autres, ni plus ni moins. Et l'absence de débat sur ce sujet dans l'espace politique Européen est un problème qui me semble tout au moins aussi important que le débat que l'on a tenté d'initier en France avec le résultat que l'on sait.

L'UMP qui débat dans son coin tandis que les autres répondent quant à eux par l'invective et le déni!


 

 

Les commentaires sont fermés.