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Lune d'argent.

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Ce que lune dirait à son poète:

"Poète tu délires, tu éructes et vitupères!

Je te vois tous les soirs,

ravagé et l'oeil hagard

la mine en bataille

et le poing furibard,

levant et dardant sur moi tes regards noirs

de fou envahi

de sombres présages

au sujet du contemporain,

_l'âne avide de ton époque_

Mais saches-le mon ami,

je ne suis pas responsable,

des serpents et vipères,

crotales et autres animaux rampants

que ce sale animal tient au chaud dans son ventre.

Son venim m'est inconnu!

Et tu me sais bien, ami...

je ne suis pas astre

à prêter attention

au monde grouillant qui se trouve sur terre.

Non mon ami!

Je rayonne.

Toute de nuit vêtue,

je fais en sorte que ma trouble lumière

enveloppe chaque chose

d'une aura nimbée d'un reflet lait-argent

dont je ne me sépare jamais

sauf quand je me change

en rousse endeuillée.

Tu vois poète

les mensonges d'ici-bas ne me parviennent jamais

car je ne possède point d'oreille.

Je sais mon ami désolé...

Tu sors de ta maison rouge,

la canne à la main,

le regard suave quand tu viens à ma rencontre.

Tu sais me dispenser tes peines, à moi qui suis ta plus ancienne consolatrice, ton idôle quoi!

Je te vois sourire.

C'est bien...

Je te retrouve.


Douce nuit, poète ami! 


Et n'oublies pas...


_Je suis belle, ô mortels! comme un rêve de pierre,

Et mon sein, où chacun s'est meurtri tour à tour, 

Est fait pour inspirer au poète un amour 

Eternel et muet ainsi que la matière._



 
 

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