J'avais écrit si je me souviens bien un jour à la fin d'une note qui doit se trouver quelquepart dans mon fatras archivé que je vous détaillerai longuement ou pas mais
en tout cas que je vous ferai une belle note rédigée sur "Le mauvais goût", ou
"bad taste" en fran-glais de comptoir d'où l'expression : "What a fucking bad taste!" ou alors "I have a fucking bad taste today" (eh ouais ça arrive!).
Ce jour est arrivé : here we are, let's go, allons-y ou plutôt n'y allons pas mais
observons et tentons de circonscrire le phénomène! Donc :
Le mauvais goût : première partie.
Pendant longtemps, je n'aimais pas et comment va t-on pouvoir dire cela, j'étais
plutôt "snob", je crois.
Bon pas trop, car depuis j'ai croisé bien pire que moi en la matière mais tout de
même, on peut dire de moi que j'étais quelqu'un qui pensait franchement que le
mauvais goût en matière de littérature, pensée, décoration ou bien
simplement look n'avait rien à faire sur terre et que le jeu consistait à en
débusquer les incroyables et tortueuses manières d'exister en dehors de
toute règle de bienséance et de respect d'autrui en matière de goût : (oui
le "respect en matière de goût" existe, afin de ne pas heurter une
sensibilité esthétique à fleur de peau ça existe aussi, c'est dur je sais.)
Sauf que : (tadam...) ouvrez donc vos oreilles un peu.
Je m'aperçus assez vite que beaucoup s'amusaient à le tourner dans tous
les sens pour lui imprimer justement un sens un peu marrant, un peu
décalé, un peu différent, (comme lui par exemple, Jean-Paul Gauthier et
quelques autres.. Aujourd'hui moi qui adore le rose magenta fushia et
tout et tout, franchement j'aime bien mais il fût un temps où comment
pourrait-on dire s'habiller en Gauthier relevait à la fois de l'équilibre
morale afin d'encaisser tout un tas de regards malsains, éffarés et
autres...et de la résistance aux regards des autres.) oui et spécialement
dans les années 80 mais pas uniquement car d'autres périodes de
l'histoire de France du bon et du mauvais goût eurent leurs trublions
( je pense au début du Siècle précédent avec quelques dadaïstes et
d'autres joyeuses bandes de jeunes qui tentaient comme tous les jeunes
de toutes les époques d'ailleurs de trouver un peu de folle gaîté dans
leurs vies sociales! Mouarf, quel courage dîtes donc!)
Les punks dont j'aimais l'incroyable mauvaise humeur ainsi que le culot à
décoller le scalp me fascinaient quand j'étais adolescente ainsi d'ailleurs
que leur horreur des injustices car on les voyait souvent dans les
manifestations.
Ah mais quels regards sidérés devais-je jeter à ces sans culottes énervés,
pétris de gauchisme, d'idéalisme, pauvres et assez alcoolos mais
tellement drôles à côté des gens dits normaux qui eux franchement font
autant envie aux jeunes gens qu'une années de scolarité en pensionnat
chez les pères Franciscains ou bien Séraphins ou encore Bénédictins (bref
j'en oublie certainement ou j'en invente car évidemment je ne connais
pas la liste des ordres français par coeur et si j'écris en ce moment je ne
suis donc pas en train de chercher sur internet pour me donner bonne
conscience ou vous donner de bons renseignements que vous n'auriez
pas dûment payés par avance).
Bref! Ces "mecs" et ces "nanas" sapés avec des tas de trucs marrants,
coiffés comme des Iroquois avec des couleurs délirantes, des "futales"
déchirés, des épingles et des clous sur des vestes aux couleurs
improbables fascinaient la gamine que j'étais, moins l'odeur de la Valstarr
et encore moins le mode de vie mais bref, n'étant ni apte à juger et
n'ayant absolument pas l'envie de me permettre de juger des
gens que je n'ai jamais connu personnellement si ce n'est en croisant leur
sihouettes dans les gares ou les trains d'alors je ne donnerai donc sur le
sujet aucune indication qui pourrait prendre la direction d'un ordre
morale quelconque. Eh non!
Je disais donc le mauvais goût est quand même hilarant par moment!
Oui. Et je ne parle pas des moqueries qui ne manqueraient pas d'échoir
sur la tête de pauvres gens qui n'ont aucun goût en la matière justement
(et dont on rit peu ou mal car on possède tous un vrai sens morale qui
nous interdit de nous moquer de plus faibles ou de moins chanceux que
soi, donc on s'écrase et on trouve qu'avec le peu de moyens
dont ces gens disposent c'est déjà un miracle qu'ils n'aient pas recours
aux peaux pour se garder à l'abri du froid l'hiver! Non? Si.) car
vraisemblablement il faut d'abord une culture pour obtenir un semblant
de "goût". Oui. D'ailleurs nous avons un philosophe dit de bazar ou de
comptoir par ailleurs qui décortique assez jolîment le concept de "goût",
bon, mauvais etc... C'est lui. Et qui est très utile pour se faire une idée de
la manière dont se trient entre eux les gens selon des critères de goût ou
de non-goût mais pas seulement, comment on juge du bon ou du
mauvais goût et à partir de quel milieu social. Bref.
En poursuivant je pourrais dire ceci :
"Le bon goût est tout de même une bonne chose".
(oui j'aime bien les phrases de ce genre, ça ne veut pas dire grandchose mais ça
permet de faire une pause et de rassembler ses idées car voyez-vous comme j'ai
toujours détesté les brouillons j'écris tout comme ça direct sans revenir sur rien et
même si je sais que certains se plaignent car je les entends dire d'ici....
Dialogue de médium offert par la maison:
Ohlala c'est chiant! C'est long.... Je suis obligé de relire trois fois la même phrase, ou
même comme récemment entendu pour de vrai : mais quelle soupe!
Moi ça perso je m'en fous complétement.
Ceusses qui pensent comme ça z'ont qu'à aller se faire cuire un oeuf ou une
saucisse, j'en sais rien, mais dehors!
Là ça va! Non mais déjà que je ne suis pas payée si en plus il faut supporter les
grincheux qui ont mal à la tête dés qu'ils lisent trois mots même s'ils se suivent mal
Faut quand même pas déconner! Hein!
Ah mais quelle phrase! _oui je m'admire quand je tartine comme ça. Ca me fait
rire. Ben oui j'ai un humour de maternelle mais c'est normal c'est pour rester
"accessible". Comme ça, même les handycapés mentaux ils peuvent me lire
tranquillou, ça ne leur coûte pas un rond ni même un mal de tête.
C'est louable?
Vous m'admirez?
Je le savais. (soupir de contentement).
On continue? Allez! On continue.
En fait si j'écris que j'aime le bon goût c'est parce que j'aime quand les jolies choses
peuvent échapper au massacre du temps qui passe et que le terroir (non le terroir ne
transmet pas que la recette du pâté au sanglier ou de la confiture de cèpes aux
orties, non, non, pas que..) à la gentillesse de bien vouloir nous transmettre
générations après générations, surtout quand il s'agit de faire partager les
conceptions esthétiques d'un artiste souvent dessinateur ou peintre d'ailleurs : "De
Man Ray nous avons récupéré une façon trés graphique de répartir dans nos tenues
le noir et le blanc, de Picasso le goût et l'utilisation de certaines couleurs, dont le
rose, etc etc..."
Donc je répète la même phrase (en mieux quand même) :
_Le bon goût est une bonne chose car il provient d'une sorte de frottement entre
gens de culture ayant envie de porter des vêtements référencés historiquement
et culturellement, ou bien de vivre dans des maisons totalement
séduisantes et attirantes qui permettent de faire admirer à tous leur sens
de l'équilibre des formes et de la juste répartition des tons et des
couleurs employés pour mettre en valeur (valoriser patrimoine etc) leur
lieu de vie qui doit parfaitement s'allier à leurs pensées en matière de
"lifestyle" étant entendu que le "lifestyle" est le reflet de qui nous
sommes ou de qui nous voudrions être afin d'être à la fois des gens qui
ont réussi socialement et dont le bon goût et l'élégance rayonnent autour
d'eux et qui peuvent donc prétendre à marier leur progéniture dans de
bonnes conditions afin de mettre à l'abri du souci à la fois les corps et les
esprits... [pour des siècles et des siècles. Amen? Euh...non. Parce que
maintenant comme on est grégaire on a changé de majorité pensante!
Aujourd'hui la majorité bien-pensante est laïque car elle n'a plus le
temps d'aller à l'église et comme on l'a un peu éduqué à "rebrousse-curé"
elle n'y croit plus trop aux trucs du "bondieu" donc maintenant elle croit à
la société, aux supermarchés qui rendent tout le monde heureux et aussi
à l'argent qui rend bien content et encore au marché, au capital, à
l'économie, bref des trucs un peu différents.
J'entends d'ici ce que vous pensez...Oui je sais lecteur tu es un peu tordu
parfois...Tu te dis ça : Et on met la même ferveur dans la croyance
imbécile, païenne que l'on mettait autrefois de ferveur à se trainer dans
les églises après avoir pêché sans même le savoir et en attendant que
nous soit expliqué gentiment que mettre des tartes à femmes et à
enfants quand on est un peu énervé ça ne se fait pas et que Jésus aimait
sa mère Marie et que Dieu le père tout puissant les avait "élevé" dans
l'amour et la douceur...Eh oui lecteur, je te connais tu frôles la
malveillance parfois, tant l'ironie ou bien le cynisme et les sarcasmes
sont prôches de tes pensées et que tu as tendance, un peu comme moi
d'ailleurs à déverser de temps en temps un peu de fiel dans l'analyse
discrète de ce qui t'entoure.]
_ donc je disais une sorte frottement entre gens de culture et le quotidien moderne
ainsi que le populo et tout le reste donc cette collision moi, je la trouve intéressante et
enrichissante même quand je me moque un peu mais être arbitre des élégances
d'une époque suppose beaucoup de renoncement et de patience envers les novices
de mon genre et les moqueurs de toutes sortes!
Pourtant, malgré tous ces bons sentiments au sujet du bon goût, de l'élégance et de
l'esthétisme accepté et acceptable : il me reste une attirance phénoménale pour le
mauvais goût!
t-ce à dire que je délire, que je perds les pédales, que je m'embrouille
intersidéralement, que je me perds carrément dans mes trucs et mes machins, que je
ferais mieux d'arrêter avant de terminer pleurant comme une madeleine sur mon
inconséquence et ma légèreté qui m'ont fait rater un contrat phénoménale de dix voire
de quarante milliards de dollars avec un incroyable célèbrissime, brillantissime studio
de graphisme qui aurait eu l'incroyable délicatesse de venir jusqu'ici pour observer
mon sens esthétique et qui m'aurait urgemment viré de ses favoris à cause de toutes
les bêtises colorées que je laisse traîner ici en ayant l'air trouver ça joli ou séduisant
ou attirant ou que sais-je d'autre... d'encore plus ébouriffant (def: qui décoiffe pour
les plus jeunes qui savent encore lire :)
Eh bien oui. J'avoue. Je le fais exprès. Je m'amuse. Je m'éclate. Je me bidonne
comme un bonhomme Michelin de mes âneries déguisées en trucs qui claquent.
Bref je me meurs de rire en fabriquant des trucs un peu bidons, un peu môches,
traînant à moitié dans le reflet faussement arc-en-ciel d'une eau de vaisselle
abandonnée pour d'autres tâches ménagères plus intéressantes, bref je
m'électrocute de bonheur en tapant dans les pires couleurs que je puisse trouver ou
en ravageant les fonds de mes "créa" de vieux trucs pisseux dont même pas le chat
ne voudrait pas pour se soulager la vessie, bref j'épluche ma manière d'utiliser mon
mauvais goût à des fins non commerciales. Je l'observe, notant invariablement toutes
les horreurs qui me passent par la tête, que j'ai déjà vu et que je peux vaguement
copier en mélangeant à d'autres trucs pires encore qui viennent juste d'apparaître
dans le fond de mon esprit tortueux et ravagée par le désir de plaire, de remporter
vos suffrages, hourras, fleurs, bisous, cadeaux, chocolats, alcools rares et parfums
chers!
Bref, je ne sais plus quoi inventer pour donner à ce blog un air de "jamais vu", inquiet,
fiévreux, vaguement artiste, légèrement déjanté, intelligemment décalé, hors des
sentiers battus et tellement plus marrant que le blog d'à côté car vous l'avez compris
:
"la concurrence est rude, sauvage, désorganisée, sans pitié pour le voisin : une
véritable horreur dont on ne sort qu'après avoir fortement asséné des kilo-tonnes de
blagues un peu pas drôles pour attirer la pitié, de dessins mal fait pour attirer la
condescendance et d'articles extrêmement longs sur des sujets assez ininteressants
afin de pouvoir étaler à loisir son véritable amour de la langue française même
légèrement teinté d'english et d'argots vieillit doucement à l'aune du temps passé!
Notedelaredacpascoifféfatiguéetdécidéaentamerlarentreesurlesgenoux:
D'autre part le plagiat étant ce qu'il est il vaut mieux tenter de se protéger en écrivant
aussi bizarrement (assez mal en générale) que l'on peut, en créant d'aussi basse
façon que l'on peut aussi pour détruire la contrefaçon autant que l'on peut et ainsi
s'offrir de nouvelles crise de rire sur le compte de ceux qui aurait par ailleurs
tenté malencontreusement de se faire du blé sur votre pauvre dos de
mouton assez mal coiffé ou bien de plagier assez bêtement votre travail afin d'en
récolter le fruit et les lauriers ce qui est somme toute assez désagréable que l'on
soit talentueux ou pas d'ailleurs!
Il en est donc ainsi d'une époque où rien n'est respecté où tout est galvaudé et où pour essayer d'apparaître différemment on doit batailler comme des sauvages, où
finalement on se dit que franchement autant faire autrechose plutôt que de s'éplucher
les neurones en tentant de faire des choses diffférentes dont tout le monde, ça je n'en oute pas, se fiche assez éperdumment j'imagine.