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Léon.

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Il fit ses études au Lycée Henri IV. 1890, Léon Blum entre à l'École normale supérieure. 1891, Il est licencié en lettres. 1892, Il collabore à la Revue blanche.

1894 : Il est licencié en droit.

1895 : Il est nommé Auditeur au Conseil d'État en décembre 1895.

1895 : Il prend parti pour Alfred Dreyfus.

1897 : Première rencontre avec jean Jaurès.

1899 : Il adhère au Parti socialiste (SFIO).

Le 31 juillet 1914 : Assassinat de Jean Jaurès.

1914 : Il est nommé chef de cabinet de Marcel Sembat, ministre des Travaux publics. 1906/1914, il publie "En lisant : réflexions critiques", "Au théâtre", "du mariage" et une biographie de Stendhal.

1919 : Il est élu député de la Seine, il sera secrétaire, puis président du groupe parlementaire socialiste à l'assemblée.

1920 : Congrès de Tours. La majorité des adhérents socialiste sont pour l'adhésion à L'internationale communiste. Léon Blum ainsi que quelques autres s'y opposent, la scission est inévitable. Le Parti communiste est crée et est majoritaire, la SFIO se retrouvant minoritaire. 


1924 : Victoire du Cartel des gauches.
Léon Blum soutient Édouard Herriot radical de gauche et nouveau président du conseil.

1929 : Il est élu député de Narbonne en 1929, réélu en 1932 et 1936.

1934 : Création du Front Populaire alliance des différents partis de gauche socialiste et du parti communiste.

3 mai 1936 : Victoire du Front Populaire aux élections législatives.

5 juin 1936 : Léon Blum nommé président du conseil forme son gouvernement, les communistes ne font pas parti du gouvernement, mais ils le soutiennent.
Pour la première fois des femmes sont ministres : elles sont 3.

Cécile Brunschvicg
Irène Joliot-Curie
Suzanne Lacore.

6 juin 1936, Léon Blum présente son gouvernement à l'assemblée.
L'extrême droite se déchaîne, notamment Xavier Vallat, député de Droite, proche de l’Action française qui l'apostrophe en ces termes :

"Votre arrivée au pouvoir marque incontestablement une date historique.
Pour la première fois, ce vieux pays gallo-romain va être gouverné par un juif. 
J’ose dire à haute voix ce que le pays pense en son for intérieur ; il est préférable de mettre à la tête de ce pays un homme dont les origines appartiennent à son sol... qu’un subtil talmudiste." 

_On sent en France l'influence de l'Allemagne Faciste qui va mener la France au Pétainisme

Apparté du site d'icietpasd'ailleurs.
Là je vais me permettre un(e) apparté(e) sur le sujet parce que ce que dit cette phrase me déplait : la France de l'époque n'a pas attendu la montée du nazisme pour être profondémment antisémite, largement et de quelques couches sociales ou provenance que cela ait pu être.
Journaux, romans, et récits de l'époque (c-a-d environ des années 20 aux années 40) on trouve trace de cet antisémitisme à la fois chez les catholiques et chez les laïques assez également réparti d'ailleurs.
Comme quoi l'histoire, "c'est tous les jours partout et avec tous qu'on la réécrit et cela constamment"!

D'où d'ailleurs la difficulté qu'il y a à comprendre certains personnages dont les travaux sont intimement imbriqués dans les vies, comme par exemple Louis-Ferdinand Céline qui certes est controversé mais surtout le produit d'une époque où il a pu vendre de nombreux exemplaires de ces pamphlets antisémites et qui donc n'était pas un cas isolé ou marginal et l'immonde discours dont il se fait l'écho pas uniquement le produit d'une hystérie mais aussi le reflet de ce que de nombreuses personnes pouvaient penser à l'époque. *

Tout comme aujourd'hui le mépris et la haine des maghrébins et autres a cours dans de nombreux milieux sociaux, encore une fois quels qu'ils soient. Il n'y a pas d'origine sociale, religieuse, ou politique à la haine : elle se répand, s'ancre dans les esprits et prend racine partout en se nourrissant en priorité de la misère, du rejet et des difficultés de l'existence. [La contruction mythifiée, et populaire du "bouc émissaire" dans les sociétés est une construction dont le discours et la pensée sont les conséquences mais avant ce discours il y a la haine que certains groupes sociaux cristallisent et dont il est assez difficile voire quasiment impossible de se débarasser. On retrouve les traces de cette haine dans les productions artistiques de l'époque pas uniquement dans les discours politiques clairement identifiés ainsi que dans les journaux ouvertement antisémites.]


D'autre part ce serait bien de rappeller ici qu'il me semble que le Pétainisme n'est pas le fruit du nazisme mais de la guerre 39-40 ( de ce que l'on a appellé La Débacle qui précède l'Exode) et qui a vu les déserteurs fuir, abandonner leur pays et la population Française aux bottes Allemandes. C'est une nuance, une précision plutôt qui me semble importante de rétablir pour éviter les amalgames douteux dont notre époque à tendance à se faire le porte-voix._Car si on gomme la désertion des élites politiques ou de ce qu'il en restait on comprend mal la suite. Bref je voulais juste faire une petite précision dans l'article copié ici.

7 juin 1936. Signature des accords de Matignon : Hausse des salaires de plus de 10%, Institutions des congés payés (2 semaines), La semaine de travail passe de 48 à 40h. Un sous-secrétariat d'État aux Sports et aux loisirs est créé, il fut tourné en dérision par la droite qui le qualifiait de "ministère de la paresse". 

Le radical Édouard Daladier qui le remplaça en 1938 dira qu'il faut " remettre la France au travail " _singulier écho, car la même phrase sera prononcée par Mr Raffarin en 2003 à Québec suite à la reforme du temps de travail par les socialistes !!!._

Personnellement je n'aime pas trop les copier-coller d'une époque à une autre.
Mr Raffarin s'amuse avec les références historiques et il lui est répondu bêtement. Comme s'il ignorait que cela ferait bondir une partie de l'opposition.
Jeu idiot s'il en est. Mais bon. Il parait que le jeu démocratique est ainsi parfois aussi.


1936 : 

Des journaux d'extrême droite lance une campagne de presse contre Roger Salengro ministre de l'Intérieur du front populaire en inventant une condamnation pour désertion en 1916.

Bien que reconnu non coupable,
Roger Salengro se suicidera. 


1936, Léon Blum décide de ne pas intervenir dans la guerre civile espagnole.

21 juin 1937 : Léon Blum démissionne.
Il sera rappelé en mars 1938, mais n'arrivera pas à former un gouvernement.

Juin 1940 : Léon Blum fait partie des 80 membres de l'assemblée qui vote contre les pleins pouvoirs au maréchal Pétain.

15 septembre 1940 : Léon Blum est arrêté par la police de Vichy sur ordre du Maréchal Pétain et sera transféré devant la Cour de Justice de Riom en qualité de "responsable de la défaite " :  le procès se passe mal pour l'accusation.

Léon Blum assure sa défense avec brio.
7 avril 1942 le procès est suspendu et il sera condamné à la prison à vie, d'abord incarcèré à la prison de Bourrasol, il sera livré par Pierre Laval en 1943 aux Allemands qui le déporteront à Buchenwald, il en sortira en 1945 à la libération du camp par les Américains. 


1944/1945 Pendant sa déportation il écrit un ouvrage qui sera publié à la libération :
"A l'échelle humaine".

1945 : Il reprend sa collaboration avec le journal "Le Populaire" pour lequel il écrit des articles.

1945 : Il revient au pouvoir pour un mois comme président du gouvernement provisoire, il laisse sa place à Vincent Auriol premier président de la quatrième république. 1946/1950.

 Il se retire à Jouy-en-Josas près de Versailles ou il décède le 30 mars 1950.



Dans la liste des "Léon" que je connais et dont j'admire le parcours et la vie il y a ce Léon. 


*Note d'ici :

Louis Ferdinand Céline dont on peut dre et penser ce que l'on veut est à mon sens intéréssant car il est le témoin de cet esprit. Dans le "Voyage au bout de la nuit" et dans ces pamphlets antisémites, il est le témoin et le "reporter" de son époque et de ce que l'esprit français pouvait contenir à l'époque de haine à l'égard du peuple juif. Dès lors, il devient assez difficile de nier ou bien de passer sous silence l'indéfectible haine antisémite fraçaise qui a permit à l'occupant Nazi de faire son dur et long labeur d'assassinat ou de génocide d'un peuple.
 
C'est par l'ignorance, que le mal revient.
Ignorer de quoi est capable une population quand plus personne n'est capable de  s'opposer à elle et à sa volonté de survivre malgré la crise c'est mettre une société en danger de passer les bornes de ce que l'on peut humainement tolérer!

En Europe, depuis des dizaines d'années et dans de nombreux pays il est arrivé que les limites soient proches.
Le racisme ayant a de très nombreuses reprises montré son visage.
Dans "Le voyage au bout de la nuit", on entend mélangé à la très grande misère morale, la révolte de ceux qui doivent survivre avec presque rien et dont à l'époque personne ne parle ni ne s'occupe et qui en dernier lieu se vengent sur ceux qui seront leurs boucs-émissaires.

Il y a dans l'histoire des populations, ceux qui combattent en frappant sur leurs voisins pour survivre et ceux qui combattent seuls avec leur force morale, s'appuyant sur une morale catholique ou laïque. Ils refusent quelles que soient leurs conditions de vie de céder à la haine.

Dans le voyage au bout de la nuit, on entend ceux qui n'ont jamais résisté à quoi que ce soit, ni à l'appel du ventre, ni à l'appel d'autrechose....et je pense personnellement que ce roman qui est un reportage est à ce titre important car il fait état d'une vérité dont peu de romans sont parvenus à se faire l'écho avec autant de dextérité et d'art dans la description.

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