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L'art une histoire d'amour?

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En 1962, les travaux de Ruscha ont fait partie de l'exposition « New Painting of Common Objects »

au 
Norton Simon Museum à Pasadena, à côté d'autres artistes tels que Roy Lichtenstein

Andy Warhol, Robert DowdPhillip HeffertonJoe GoodeJim Dine, etWayne Thiebaud. 

Cette exposition est  historiquement considérée

comme l'une des premières expositions  Pop Art aux États-Unis. 

Ruscha est reconnu pour ses peintures incorporant des mots et des phrases,

et pour ses nombreux  livres photographiques, qui sont liés à la fois au mouvement 

 
pop art et à l' art conceptuel
Source Wikipédia. 

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                                                               Portrait d'une amie




L'art conceptuel c'est quoi? Juste extraire l'idée d'une toile (souvent avant même de

l'avoir réalisée...) et la 
transformer en mot ou en signe, objet inanimé etc etc.

A quoi ça sert? A se débarasser du figuratif?  (tiens ça va d'ailleurs donner lieu à une

note, plus tard. 
Le figuratif.def)  Comment on fait?  On réfléchit et on trouve une idée.

Puis on la 
représente.  Non on ne la dessine pas ni ne la photographie, on la

représente. 

Marcel Duchamp souhaitait représenter quoi en présentant son urinoir  dans une des

expositions les plus courues de son temps? 

_Faudrait lui demander répondrait la voix du quidam!

Personnellement, je dirais un rejet de la représentation bourgeoise de l'art,  des

scènes classiques, des portraits de famille, des inventions marquantes de son

temps, 
(l'électricité ou le vélo les I phone machin aujourd'hui) les trucs habituels quoi. 

Un truc inhabituel, donc  hors norme qui étonne et surprend,   choque un peu et 

bouscule l'idée que l'on a  de l'Art  avec un grand A comme Anémie intellectuelle  ou

bien A  comme  Attention danger! Nombrilisme! o
u encore : "Atchoum!", ce truc

m'ennuie profondémment.


Donc.

Lisez, sortez promenez-vous

respirez l'air de votre temps,

regardez les jeunes femmes,

jeunes  hommes,  

essayez de voir et de regardez autrement

ce qui est autour de vous.

Ainsi vous comprendrez un peu mieux ce que

l'Art  d'aujourd'hui dit à tous 

Comme ce que faisaient certains artistes comme Ben 

en France dans les années 90 et qui reste aujourd'hui.

"Il écrit des phrases que vous lisez

qui vous donne des idées et hop

 vous entrez dans le concept de cette sorte d'art 

en réagissant dans vos vies

et de cette manière vous donnez de la vie

au concept de la phrase sur tableau noir

qui au départ aurait pu sembler dérisoire."

En prenant la parole aujourd'hui, dans votre vie, blog et autres

vous faîtes oeuvre d'expression commune.

Et à mon sens cette sorte d'expression est la plus importante.

Cette sorte d'Art peut sembler démago

(entendons qui sert à flatter les goûts du plus grand nombre)

pour certains

mais pour d'autres il  communique avec la foule,

avec nous, avec vous.

Il transmet de l'envie de vivre et de réaliser des choses personnelles.

Il prend une fonction.

Il s'emploie à ce que cette fonction  soit sociale et pas uniquement esthétique.

Bref l'Art se rend utile à la communauté

Est-ce intéressant?

Aucune idée.

Ps: pourquoi j'aime le travail d'Edward Ruscha?

Parce que ces tableaux me rappellent ceux d'Edward Hopper,

même si je sais que cela n'a rien à voir et 

qu'ils sont issus d'époques et de  mouvements picturaux très différents.

Moi je trouve ces deux univers proches et je les trouve intéréssants.

Une sorte d'ultra réalisme

qui se transforme en objet de contemplation

dans les choix des sujets représentés :

une cafétéria pour l'un,

ou un quai de gare désert peint à partir d'un angle  particulier,

fermé où l'on aperçoit une silhouette au loin

(comme s'il était inutile de s'approcher),

des panneaux d'affichages pour l'autre. 

Tout ceci entouré de vide et d'absence. 

Comme une sorte de gouffre autour d'un lieu ou d'un paysage commun à tous

et qui devient par la magie de la représentation

une sorte de lieu imaginaire

qui cristallise et met en scène des sentiments humains  

*(l'angoisse, la peur du vide, l'absence, l'attente)

dans l'absence d'humains justement,

qui moi m'étonne.

Car comment dire,

il y a une sorte de majesté dans la laideur

et la presque totale lividité de ces objets

ou paysages inanimés et sans interêt, 

la création d'une sorte de miroir 

de la société de consommation  

ou industriel pour Hopper

dans laquelle chacun peut apercevoir son reflet, 

tandis que le spectateur se demande déjà

qui voit ces paysages,

quelle partie de la population entre et sort de ces lieux

et pour Ruscha qui voit ces panneaux Hollywood à l'envers

alors que tous ont l'habitude de voir le panneau à l'endroit?

Quel est le regard qui est posé sur ces lieux?

Qui voit cela et dans quelle circonstance?

Le sentiment d'étrangeté provient en tout cas pour ce qui me concerne

de la mise en scène qui entoure l'objet représenté.

Bref.

J'aime bien donc!

* C'est interessant cette notion d'attente assez présente dans l'art du 20éme Sicècle.

on le retrouve mise en scène dans une pièce trés connue

de Samuel Beckett : " En attendant Godot". (pour l'exemple le plus célèbre)

Et c'est ce que je retiens le plus des tableaux d'Edward Hopper.

Une sorte d'infinie attente qui semble planer sur des lieux  

dont on n'entrevoit souvent qu'une partie,

l'éclairage électrique trés présent qui renforce

cette impression de vide et de lieu non pas abandonné

mais en attente de passants.

Je trouve en fait cela assez drôle d'être capable

de mettre en scène une telle absence de vie.

Comme si dans ces lieux de passage toute la désespérance

de ceux qui ne sont pas dans la lumière apparaissait soudainement

que l'on ne voit pas justement,

que l'on tente d'imaginer mais avec peine.

Juste des sortes de fantômes qui n'ont d'existence que dans le regard

et la mémoire des spectateurs rassemblés devant ces sortes de stèles

que sont les tableaux de ce peintre.

[Pour la critique habituelle il est écrit : 

"Hopper est attentif à l'évolution de la société américaine.
Son oeuvre, à travers les paysages ruraux et urbains dresse un portrait de la classe moyenne, à la fois laborieuse, authentique et solitaire.
 ".


Dans le cadre de cette note ce n'est pas ce qui m'interesse, 

et ce n'est pas ce que je retiens de la peinture de cet homme.

Pourquoi?

Parce que je ne suis pas critique d'art et que je n'ai donc pas d'avis

tentant d'englober la totalité de son oeuvre à donner

afin d'éclairer ou de diriger de potentiels acheteurs,

ou d'éventuels lecteurs de revue de critique d'art.

Je ne fais que transmettre un sentiment sur un sujet qui me plait

et je ne cherche pas à faire le compte rendu circonstancié

du travail d'un peintre  que  

1_ dans l'ensemble je ne connais pas assez pour faire une critique interessante pour

d'autres que moi-même!


2_ et dont faire la critique ne m'interesserait pas du tout. Je ne lis pas de critique sur

l'art. Je préfère l'oeuvre en elle-même. Même si je sais que la critique est utile pour

remettre une oeuvre et un artiste dans un contexte précis et pour faire avancer la

compréhension d'une oeuvre. Bref!

En quoi est-ce interessant pour moi, d'un point de vue intellectuel?

Parce que cela me parle de la société dans laquelle nous vivons tous,

et de la manière dont la profusion d'objets, de signes et de message

envahit tout notre espace,

et guide de manière inconsciente nos trajets

et par là-même une partie de nos pensées.

L'attente, le vide, l'absence qui sont très présents

dans certaines oeuvres d'artistes contemporains

ne sont pas des notions "porteuses" , pas des notions qui peuvent servir à vendre et à

transformer une oeuvre en objet de consommation.

Quoi vendre avec ce genre de notion?

A part des cercueils je vois mal. 

C'est ce que je remarque en retrouvant constamment cette notion évoquée dans les

oeuvres des plus grands de nos artistes.

Est-ce que ces tableaux évoquent le deuil?

Personnellement je ne le dirai pas,

car en fait il me semble que cette façon de mettre en scène relate autrechose,

de moins concret, de moins réel,

quelquechose qui est plus d'ordre spirituel

et qui est la sorte de ciment qui nous fait nous sentir humains,

proches les uns des autres,

dans un monde qui tend à fabriquer des lieux lisses et sans aspérités :

des rues rectilignes,

des cantines plastifiées,

des kilomètres de parois vitrées.

Une sorte d'ultra présence du carré et de la ligne droite,

de la lumière crue qui ne laisse plus rien dans l'ombre,

qui éclaire et met tout 
à jour

obligeant chacun à vivre dans la transparence.

Une sorte de regard industriel posé sur les choses qui nous entourent,

comme si toutes notions échappant à cet oeil mathématique devaient être évacuées.

Marrant non?


Je reprend mon titre?

Allez.

L'Art une histoire d'amour?

L'amour des autres et de ce que l'on peut parvenir

à leur transmettre directement en dehors des codes habituels? 

Je doute.

La réalité est autre.

Souvent une histoire d'argent et de reconnaissance sociale.

On va dire pour faire court que "d'aucuns" voudraient briller 

"épater la galerie" faire "oeuvre".

Rire.

C'est drôle?

Il me semble oui car à part quelques artistes extraordianires

peu parviennent à leur but,

peu parviennent à apporter à la société de leur époque

assez de nourriture pour la modifier de manière substantielle :

Leonard de vinci

Le Caravage

Poussin

La renaissance française et italienne

Quelques courants picturaux dont la portée parvient encore

à nourrir l'intellect de tous. 

L'Art n'est pas mort il est absorbé par l'industrie.

C'est ce que je garderais d'Andy Warhol et de ses tableaux.

Mais comme d'habitude ce n'est que mon avis

et comme d'habitude celui-ci n'engage que moi.

Donc quoi?

Eh bien vous, pensez ce que vous voulez.

Ca n'empêche pas d'aimer certains artistes et d'admirer certaines oeuvres.

Je reprends mon avis.

Pourquoi l'Art avec son grand A serait absorbé par l'industrie?

Parce qu'a mon sens la société n'a plus besoin d'Art, tout le monde s'en fout.

Les besoins de la société de consommation sont d'ordre Industriel.

La population croissante, l'expansion des villes,

font que les besoins ont changés

et qu'aujourd'hui la société du spectacle permanent,

l'Entertainement,  ont pris une place extrêmement importante dans la société.

Déploré ou non c'est un fait dont chacun peut mesurer l'étendue dans sa propre vie.

La place des réseaux sociaux?

Une excroissance de la société du spectacle?

(titre d'un livre de Guy Debord, Situationniste Film du même titre 1973)

Où l'intimité de chacun tente de se mettre en scène et de communiquer

sur un mode apparemment décontracté

et qui en fait servirait assez uniquement à étendre le champs de la diffusion

des objets de consommation usuels que sont les films,

livres et autres gadgets culturaux-sociaux?

Pas uniquement. Mais en partie.

Donc quoi l'Art dans tout cela?

Je ne sais pas

c'est à vous de voir :

quelle place a le monde artistique

qui tente de produire des oeuvres de qualité

et qui tente d'ouvrir et de nourrir des débats intellectuels

dans votre vie?

:) 

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