Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

-----)

                             

p7.png

                                                                     *Cui-cui? 

                                                (Traduction des notes de musique ci dessus!)


Hier soir donc : "Cinéma!". Rattrapage. Au menu : euh....ce qui passe dans les salles. 
En fait ce qui distrait.
Alors voyons voir. 

Je choisis COSMOPOLIS pour la première partie de soirée.

J'aurais du lire le synopsis avant de prendre ma place... Un homme, dans une limousine tente de traverser une ville pour aller chez le coiffeur. (C'est vrai que la limousine pour aller chez le coiffeur c'est quand même bien plus sympa. Moi une fois j'ai pris le métro pour aller chez le coiffeur et je ne sais pas trop comment vous dire, mais quelquechose me manquait. Je viens juste de découvrir quoi! La limousine pardi!)

Anything else? Ben non. Rien d'autre. C'est juste un homme qui va chez le coiffeur en limousine. Rien d'étonnant. Mais quand même en lisant le synopsis j'aurai pu me méfier...

Donc j'entre dans la salle pour voir ce film dont je ne sais rien ou pour faire différent, dont j'ignore tout. 

Dans sa limousine, cet homme excessivement riche reçoit une prostituée, suit les cours de la bourse en mangeant des cacahuètes et en buvant de l'alcool fort, se fait examiner par un médecin, prend des nouvelles de l'agitation sociale, se prend une tarte à la crème en pleine figure par un activiste un peu givré qui se fait taper dessus par ses gardes du corps.

Jeune marié au début du film, il profite de son trajet pour se faire quitter par une femme sublime et blonde qui n'aura jamais souhaité consommer son mariage, et aura toujours préfèré la quiétude et la paix des bibliothèques à l'agitation d'un lit d'hôtel. 
(mariage contenant donc une histoire d'amour platonique)

Euh...

Que dire en fait?

Les images sont belles. C'est normal, c'est David Cronenberg le réalisateur.
On s'attend tout de même à ce que l'éclairage des scènes soit au moins correct et que les effets spéciaux ne se voient pas trop. (en incrustation sur les vitres de la limousine).

Ensuite, les dialogues?

Etranges.

Mélange philosophique mâtiné de mysticisme sur fond de révolte sociale, avec une histoire de "rat" qui rappelle "la peste" de Camus (mais qui rappelle seulement car la métaphore n'est pas filée ou pour dire plus prosaïquement seule l'intervention du rat rappelle ce roman.) piqué d'un fond de cynisme dans le discours lié au métier de "trader" et surtout à l'idée que l'imagerie populaire s'en fait. C'est à dire? On va dire que c'est un métier qui met les nerfs à rude épreuve et qui ne fait pas dans la dentelle : donc?
Le délire n'est jamais loin quand on cherche à reproduire par la parole le cynisme d'un système économique ou sa réalité. 

J'ai tenu 1h20. Manque environ 40 minutes.

Finalement j'ai eu très envie de profiter de la douceur exceptionnelle de cette soirée en buvant quelquechose et en fumant une cigarette...donc, je suis partie. J'ai ouvert la porte et la bouche pour respirer et je suis sortie. Houp. Zou. Dehors...

Car si vous l'ignoriez le printemps est de retour, et autour du cinéma il y a de très beaux arbres avec des fleurs magnifiques  dont j'adore admirer la floraison de temps en temps. :)

1h20. C'est tout de même bien! Le physique de l'acteur y étant pour quelquechose. Avouons-le! Cet acteur a du charme. Il est tout de même agréable d'aller au cinéma pour admirer la plastique, la diction, la tenue et le jeu d'un acteur connu et "successful"! 

Excellement mis en valeur par l'éclairage justement  (quelques beaux halos sur le haut du visage) et par le choix des costumes!

Mais en fait, ai-je passé un moment agréable, instructif, ou au moins distrayant?

Je ne saurai dire.

L'idée est intéréssante.
La réalisation aussi.
La galerie de personnages étranges et l'ambiance qui confine parfois à celle d'une publicité pour dentifrice quand le fabriquant a décidé de nous en mettre plein les yeux avec des innovations techniques un peu bleues et un peu électriques auraient pu me séduire s'ils n'avaient pas eu tous l'air d'être tombés dans "je ne sais quoi" de toxique et qui s'apparenterait à une substance illicite. Blanche, peut-être.

La lumière qui fuse c'est un peu comme la science qui infuse, on l'a ou on ne l'a pas! _ aurait dit ma mémé qui n'aurait pas tenu deux minutes avant de s'endormir bravement...en ronflotant gentiment et en émouvant légèrement son chignon blanc à reflets gris avec cette belle barette ancienne dans les cheveux..._ Mais moi, qui suis nettement plus courageuse que ma mémé! : " je tiens une heure et vingt minutes sans attenter à mes jours ni à ceux de mes voisins qui eux ronflotent tous à moitié, je le sens même si je ne l'entends pas. Je sais que certains ont dormi. Bref"! )

Remarque, ça fait chic cette incursion dans le monde lisse et parfait du luxe et de l'innovation technique de pointe, l'intérieur de la limousine ferait presque envie (si les dialogues n'étaient pas aussi... comment choisir un mot un peu gentil...navrant? Oui un peu quand même. On ne comprend pas pourquoi exactement ces gens se rencontrent vu qu'ils n'ont rien à se dire! Peut-être n'avaient-ils rien de mieux à faire?
On ne sait pas.
Et rien dans le film ne le dira jamais vraiment.
Et justement dans ce film tout se passe comme si du début à la fin, on était à peu près sûr de ne rien comprendre? °° Tout en se demandant depuis combien de temps en fait on ne comprend plus.
Quand a t-on décroché sévèrement, dévissé incommensurablement, largué les amarres avec un rien de dépit, lâché l'affaire qui se présentait comme une belle affaire mais qui se révélait soudainement totalement pourrie dans la lumière crue et nette du désir du cinéphile frustré.
N'oublie-ton pas de se dire que la cause réelle du problème c'est qu'on a zappé la lecture du synopsis.

Juste à l'entrée, sous la photo du film, juste devant ses yeux au moment où on prend sa place  et que décidémment trop fainéant ou peut-être trop idiot voir carrément ailleurs on a raté le moment crucial où fort de sa superbe culture de cinéphile on prend son air le plus intelligent, on se penche légèrement ainsi qu'élégamment de préférence avec toujours l'air de la personne qui a du se coltiner trois fois l'oeuvre entière de Fellini et consorts pour parvenir à se fabriquer une culture personnelle sur le sujet ô combien moderne et fascinant de l'image en mouvement : j'ai nommé tadam : "le cinéma" donc, et qui inspirée débute lentement la lecture passionnante des trois lignes qui se trouve sous la merveilleuse photo extraite du fiilm et qui est censée nous faire mourir d'envie tant la lumière qui éclaire la scène est trop belle, les peaux des personnages trop nettes, leurs yeux suaves trop brillants et leur pose trop suave et sexy : "bref!". Mais je m'égare?  °° Euh....Où en étais-je donc? Ah oui le synospsis ou résumé du film....C'est noté : "ne pas oublier la lecture du synopsis".
Trés important car les bonnes surprises sont rarissimes et les mauvaises extrêmement nombreuses, voire ça pullule carrément en mode développement de microbes chauffés et enfermés dans une boîte  ronde et 
en plastique blanc transparent! Bref! )!


Donc les sièges de la limousine....
Y'a plutôt intérêt vu qu'on va passer presque deux heures à mater les sièges en cuir et les petites lumières bleues sur les écrans lisses disséminés à l'intérieur de la limousine...en craignant pour notre pauvre existence car en fait dehors les "anarchistes" [brrrr oh mais brrr alors], sont de sortie et font la java avec le fruit des impôts de tout le monde en brandissant des rats en peluche, ou en vrai on ne sait pas trop...

Le titre était bien.

COSMOPOLIS.  Ca fait genre. 

Fable donc.
Sans Jean de la Fontaine, ni Charlie Chaplin.

Dans la salle sur le mur, il y avait des petites lumières électriques qui clignotaient avant la séance. L'habillage du mur était en bois. J'aime beaucoup cette salle. La 6, au cinéma des halles. Au cas où cela vous tenterait!

Deuxième partie de soirée :

MARGIN CALL.
Film réaliste. 

Jeremy Irons.

Histoire de trading encore une fois, apparemment hier c'était la soirée! 

A couper le souffle! Jeu d'acteurs excellentissimes comme toujours quand Jeremy Irons se déplace.
Les seconds rôles tenant largement la comparaison.

L'histoire qui fait froid dans le dos raconte comment se met en place un "krach boursier".
("crack boursier" pour la joke qui fait brrr) in Blagues sinistres.def _à suivre_

Je n'ai pas eu le temps de me renseigner plus avant mais cela m'a rappellé vaguement la chute de Lehmans Brothers en 2008 et la crise des "subprimes". 

Bref.

A conseiller à ceux qui voudraient avoir une idée de la manière dont la finance fonctionne, parfois.



 

 

Les commentaires sont fermés.