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Ecrasez leur la tête avec un gourdin, je veux dire avec un secret
crédit photo : moi. Janvier 2010 paris.Toute lumière, comme toute limite, passe par nos yeux : tant la clarté au foyer clos, des songes, que l'étamine obtuse des lanternes.Vecteur infaillible de l'homme au rat quand cette voix jamais refoulée, basse comme l'absence, répète : "Tu n'échapperas pas. Tu es parmi nous."Fourche couchée, perfection de la mélancolie.Successives enveloppes! Du corps levant au jour désintégré, des blanches ténèbres au mortier hasardeux, nous restons constamment encerclés, avec l'énergie de rompre.L'eau de ma terre s'écoulerait mieux si elle allait au pas.Le nu perdu. René Char. -
Don hanté.
crédit photo : moi. Décembre 2009. Paris.On a jeté de la vitesse dans quelquechose qui ne le supportait pas. Toute révolution apportant ses voeux, à l'image de notre empressement, est achevée, la destruction est en cours, par nous, hors de nous, contre nous et sans recours. Certaines fois, si nous n'avions pas la solidarité fidèle comme on a la haine fidèle, nous accosterions. Mais du maléfice indéfiniment trié s'élève une embellie. Tourbillon qui nous pousse aux tâches ardoisières.Décembre 2009. Paris.Le nu perdu. René Char. -
Sa main froide
crédit photo : moi. Janvier 2010 paris
Sa main froide dans la mienne j'ai couru, espérant nous perdre et y perdre ma chaleur. Riche de nuit, je m'obstinais. Détour qu'empruntent les morts aimés pour de leur coeur faire notre sentiment, vous n'êtes pas consignés. Détours dont on ne dénombre pas la multitude ni les signes.
Le nu perdu. René Char.