Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 3

  • Samedi / saturday

    La cathédrale ayant retrouvé sa blancheur originelle, le "bourdon" enfin installé, bientôt le son des cloches du 15ème Siècle va pouvoir résonner à nos oreilles : Magique! L'accord parfait entre l'histoire et la modernité au coeur de la capitale française. C'est une des plus jolie chose que la technique puisse nous offrir, la rencontre subtile du respect des traditions (la conservation des plus anciens lieux de culte) et des techniques les plus pointues, des matériaux les plus modernes. Un "must" que le savoir-faire et la technique nous offre afin de nous permettre de profiter de la quintescence de notre culture, du meilleur de cette culture particulière qui est celle de la France.

    Ma ballade du jour m'ayant portée non loin de la sublime cathédrale, j'ouvre les yeux sur ces pierres pleines de lumière, au couchant...Juste dans les derniers rayons. Un peu plus loin sur la place du Châtelet, l'ange se glisse dans les derniers feux du soleil comme les architectes qui ont décidé de sa position et de sa hauteur l'ont prévu au moment de sa construction. Entre les berges, l'eau de la Seine tourbillonne passant du gris au sable sous la course des voitures qui traversent le Pont au Change, non loin de celui qui soupire à quelques pas. Dieu que cette ville est belle, nimbée de mauve, parée d'ocre, comme un fauve que la douceur du ciel enserrerait, révèlerait à celui qui sait être attentif au mouvement du ciel et à ses multiples dégradés de couleurs et de tons, pendant que les lumières des boutiques s'allument et que la ville se prépare à entrer dans la nuit. Quelques touristes étrangers ont sorti leur plus beau matériel pour accompagner le spectacle du couchant, ébahis, touchés certainement ils sont là en suspens comme tenus en haleine par la lumière qui décline alors que tout tourne et file autour d'eux que la villle emplie de passants pressés est prise dans un mouvement continu à la fois souple et précis, ordonné et rapide qui est celui de Paris.

    Arrivée devant la porte principale (la porte principale étant comme les chrétiens qui pratiquent dans cette église le savent, celle de droite lorsque l'on fait face à la cathédrale, la porte centrale n'étant grande ouverte que dans les occasions les plus importantes mais qui ne sont pas celles quotidiennes du simple chrétien, de celui donc qui prie chaque semaine.) de Notre-Dame, j'entrais. La messe en cours me dit quelquechose de précieux, quelquechose d'ancien et de pur qui survit au coeur des grandes villes. Je restais. Jusqu'à la fin. Mais encore? Jusque la fin pour entendre le dernier chant d'une choriste, et voir scintiller les lumières des bougies alignées devant la statue de Marie, pour prier aussi.

    Quelques pas et je retrouve la douceur de l'air de la ville, les silhouettes longilignes des passantes, jeunes et belles portant des collants qui rappellent les tenues des petits pages du moyen-âge, trés joli me dis-je...
    La nuit est tombée, les restaurants sont ouverts, les bruits de couverts emplissent l'atmosphère, les odeurs de nourriture aussi. Je regarde en passant deux guinguettes éclairées par des sortes de guirlandes-lampion je souris, la transition est étrange comme partout ici.

    Happée par la bouche avide du métro la ballade se termine dans une rame bondée, pleine de bavardages d'odeurs et de bruit.

    A la ballade prochaine...

    Peut-être une photo ou deux, un autre jour.

    Le travail des artisans tailleurs de pierre, le mérite!