Il est des profondeurs en négatifs, renversées et qui se reflètent : une vie souterraine, mouvante, où se dissimulent trésors et conquêtes, rythmée par le pas de ceux et celles qui l'explore. Contenue dans ces mots, dans leur agencement, dans les figures extrèmements séduisantes d'un style très personnel, il y a la quête, le contraire de l'errance. A la notion d'errance on suppose une absence de projet définit, or sur le point de découvrir que l'on peut entrer sans se perdre dans l'envers des choses; le projet est de retrouver le sens permanent, irréductible aux seuls apparences.
Le sens poëtique, particulier, subjectif, qu'il nous plait parfois de donner à ce qui importe autour de nous.
"Lève-toi et suis moi, j'ai quelquechose à te montrer..."
L'invitation est belle, ensemble...
Partir à la redécouverte du monde tel que nous l'aimons, de ce qui nous fait frissonner, comme ta voix, avec ce jeu sauvage et libre dans les accentuations, défaisant les lignes habituelles, provoquant pagailles et désordres...
Si tout tourne sur la page comme la lune dans le ciel au point de l'hiver, mon regard ce piège à loup aux eaux troublées, entrouve un de ces secrets.
Il va te falloir beaucoup d'imagination pour deviner, discret, de quoi est fait le passé. Enigme entre autres est un mot que je laisserais tourner dans ta bouche, sept ou huit fois, avant de m'en aller. Je te laisse deviner. C'est à toi de chercher pas à moi.
Retrouve_moi J'ai un sourire à te donner, le dernier.
Retrouve_moi A l'intérieur, sage tu trouveras un secret, un rouleau de papier à développer comme une pellicule, tourne et retourne entre tes doigts ce que tu ne comprends pas, déchire le si tu veux, entrouve si tu peux l'écorce... Un mot un seul. Un mot un seul et je te retrouve.
Plus de temps morts sur notre voie, pas de passants attardés, le soir tombe sur la ville. Je me suis tue aussi lontemps que j'ai pu. Ma voix s'est éteinte avec ce son rauque, le non prononcé en dedans. L'écriture je veux bien la reprendre, l'étendre, l'étreindre. Il ne faudra pas un seul regard de plus pour que je tombe. Facile, le piège. Fragile l'appât. Faible à tes yeux, difficile de détacher le regard de ta bouche, impossible de ne pas penser à tes jambes frôlant les miennes. Tu es le secret, le regard intérieur. Je suis le non-dit, la parole absente. Contre la peau retournée, sensible glisse la pensée, recueillie.
Souvent lorsque je marche à tes côtés je ressens une drôle de chose, un regard qui frôle plus qu'il ne prends. Une présence légère que je laisse voltiger sur ma peau, mes cheveux la courbe d'un poignet où je te sens te perdre. J'aime laisser vagabonder ce regard interieur-extérieur, ganté velouté, sage et distant, plus amusée que jamais. Je joue mais tu ne le vois plus.