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Ainsi soit-il de l'amour.

Ainsi soit-il de celui qui fait trembler nos mains au moment du premier geste, de la première caresse, au premier regard. Ainsi soit-il de ce sentiment que désir et fascination font osciller entre ombres et lumières, éclats et retraits. Observer à travers un regard la démarche de celui qui porte le souvenir de vos ébats passés, décomposer ses gestes pour en extraire l'infini tendresse dont vos mains sont encore emplies, les porter à vos lèvres dans un mouvement qui sacre le dessin de vos souvenirs en surimpressions, qui consacre, entre l'invisible de vos miroirs intimes et la réalité une alliance toute de nuits partagées.

Silence on tourne! En arrière-plan, vos souvenirs déroulent leur fantasmagorie tandis qu'un geste éveille un serrement plus fort; un noeud coulant des regards qu'elle laisse s'échapper comme on ouvre la porte d'une cage aux serpents la veille d'une représentation.

Symbiose émouvante d'un trait de crayon noir et d'un oeil. Dessin presque parfait d'une bouche aux lèvres qui semblent vous observer dans leur écrin de chair satin rosé.

Le battement de cil ouvre la porte à vos phantasmes; s'en suivent des images aux lacets défaits, aux chairs lascives.

"Fin du cliché".

Pour pouvoir dire et penser un jour : j'ai aimé, j'ai ressentit, j'ai vécu, mon coeur à tremblé, mon âme s'est élevée. Il faut s'appliquer à aimer, à trouver en soi les ressources de ce grand amour dont parle la bible, qu'évoquent les poètes, que traduisent les écrivains, que décrivent les peintres. C'est bien ici-bas le sentiment dont on tire le plus grand enrichissement. Il est celui qui nous élevera, celui qui nous transportera vers des cieux plus lumineux. Qu'alors nous puissions nous exclamer humblement "j'ai aimé" et tout ce qui est laid, bas disparaîtra dans le souvenir aveuglant de ce que furent nos hésitations et nos tremblements d'alors.

Ainsi fût-il donc de l'amour, de ces trajets lumineux, de ces courbes soyeuses, de cette éternité dont on a reconnu l'existence à l'arrachement du départ. Cet arrachement dont on se repait par la force de l'âge et du plaisir de disparaitre dans la nuit, telle une silhouette qui s'éloigne en ne laissant dans les yeux de celui qui regarde qu'un peu de flou. Une absence qui ne désemplit plus, une éternelle invitation au départ et au renouvellement. Sommés que nous sommes de ne pas rester, de ne plus s'attarder, de s'enfuir dans le plaisir d'être à nouveau l'ombre dont on n'esquisse plus que les contours, dont on entrevoit seulement la présence au travers des innombrables mouvements de la vie. Et qui sera toujours là, à reprendre et à retrouver dans les sinuosités de son existence. Ce sentiment dont les transports vous abandonnent comblés par tant de généreuses offrandes et qui efface à jamais les laideurs et les bassesses de ce monde.

Qu'ils s'aiment et le soleil brille! Qu'ils s'aiment et le scintillement de la larme au creux de l'oeil se transforme en éclat de diamant. Qu'ils s'aiment et chaque pas ordonne à la mort de disparaitre, aux ombres malfaisantes de quitter la terre. Qu'ils s'aiment et chaque supplique devient un chant d'espoir.

Qu'ils s'aiment ainsi, se retrouvent et ce sera pour toujours...

( dans le secret de nos coeurs).

palpite l'espoir, une flamme douce, qu'aucun vent ne fait trembler, qu'une légèreté anime, qu'une aura entoure. Je l'écris pour ne pas l'oublier, aussi simplement qu'elle existe, cette flamme qui fait trembler nos coeurs, palpiter nos regard. Ce doux espoir. Celui que l'on prévoit d'invoquer quand l'eau nous submerge. Dans le secret de nos coeurs elle subsiste : le jour du grand départ, même noyée, son souvenir éclaire les rives qui s'éloignent.

(même noyé mon regard te suit)

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