Et puis reprennent les courbes de son silence, sinueuses, lentes; parce qu'au bord de sa respiration comme une falaise il y a l'épuisement.S'executent avec lenteur les marches saccadées de ses désirs, puis de ses répulsions, à moitiè hautes puis très basses, en sorte qu'une "marée" qu'elle découvre un jour dans un livre lui insuffle des réponses à demi-formulées : (oui une épaule de mots réconfortants avec lesquels on peut passer un moment). "Tout est là devant toi". L'objet de son délit est clair, transparent comme le fond sablonneux d'une rivière. Elle n'identifie pas, ne précise pas, enrobe son propos d'un indiscernable flou. Celui-ci lui donnerait envie de s'écrier quelquechose comme...et puis non. En équilibriste ses jeux s'éxécutent en hauteur, loin du blabla, du discours rapporté et de l'indispensable rationnalité attendue. Sombre le film lent et silencieux d'une sonate accrochée aux bruits des vagues. A quelques pas, pour que ne se brise la mémoire sur un récif de connerie contemporaine, elle relit patiemment "le mythe de Sisyphe".
Encore un livre qui lui a permis de ne jamais tremper ses lèvres dans l'eau infestée des désirs des autres!