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Où le temps s'ouvre enfin.

Mémoire aux flots indomptables, aux accents terribles des paysages montagneux, aux territoires aussi vaste qu'un désert.

Mémoire : grimoire entassé sous un pupitre de marbre où la main froide passe en négligeant de soulever les grains de poussières qui roulent et s'entrechoquent en galets souples et doux.

Passage à froid, à vide, à l'azote liquide pour entendre le son de la matière brisée, cassante.

Le cri brûlant d'un morceau de glace fracassé contre une dalle de pierre : ma conscience.

Dormir jusqu'au chant du loup. Prier jusqu'au lever de la lune. Pleurer jusqu'à la cendre enfouie sous les larmes chaudes. Crier jusqu'à l'aveuglement, les yeux dans la lumière.

Embrasse les terres figées de la mémoire. Passe le sourire brulé sur la dalle chaude de tes mains. Si elles s'ouvrent. Paumes vers les cieux.

Passent et repassent les rides surprises par l'hiver.

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