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Pensées

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On ne vous parle pas de ces vies, vécues pour rien, de ces trajectoires croisant le vide, de ces visages tristes aux larmes si proches, aux cernes si profondes, de ces regards que l'on nomme facilement "chien battus"....

Mais pourtant le souvenir de ces vies hantent les nôtres, leurs ombres sont présentes sur tous nos murs, dans les papiers que nous foulons du pied en marchant dans les rues désertes...parce qu'ils sont aujourd'hui morts, disparus, envolés. Ils n'ont rien laissés d'autre qu'un souvenir, la trace dans nos yeux ébahis de leurs corps en souffrances, de leurs existences en marge, victimes de tous les vices que les dominants trimballent....Passage de nerfs, passage à tabac, fracas de vie qui font rires les porcs...Le désespoir que certains trimballent comme des fardeaux, des témoins de la déliquescence de notre monde : son absence d'humanité, de simple "humanité", son temps transformé en valeur monétaire, en argent dur, en lieu et place de ces sentiments qui nous rapprochent tous quand nous sommes encore capables de les ressentir, de les échanger, de les mettre en étendard sur la plus haute de nos marches de valeurs.

Je croise souvent ces corps en souffrance, ces âmes en perdition, indéfiniment seules, errantes sans la simple main tendue qui fait de nous tous autrechose que des meutes de chiens assoiffés de pouvoir, de jouissance, de possession, suppliant du regard que ne cesse leur calvaire et...

La honte que je ressens est parfois si grande que mes yeux se baissent pour ne pas avoir à faire face à ce pur dégout que fait naître en moi la vision de ces chiens qui nous servent de congèneres.

Les hommes et les femmes sont répugnants quand ils rient de leurs vices, en jouissent, se les passent comme on se passe des poux. Il faut bien regarder pour voir ces filaments de merde humaine en action....

Je me demande bien pourquoi je n'ai jamais vu autrechose que des humains dans ce monde de robots, d'inconscients et d'imbéciles, heureux. Je suis décidément d'une naïveté épouvantable! Certainement l'indécrottable "espoir" dont on nous gave dés la naissance et qui n'a d'autre raison d'être que l'inévitable besoin d'être rassuré face à ce cloaque que l'on nomme monde.

Je vais me remettre à regarder les roses et les bleus violets dans le ciel cela sera certainement beaucoup plus intéréssant.

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