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Vague.


Voilà.

 

La plage est là, déserte, ouverte, offerte devant soi.

 

Désir illimité prend ses quartiers quelquepart entre ici et soi.

 

Frange d'eau écumante

froide contre les pieds nus,

le bas des jean's relevé frotte contre la peau bientôt irritée, rougie.

Voilà ce que je vois tous les jours en ouvrant les yeux :

 

l'océan.

 

Il me donne son nom et tout bas,

je l'écoute.

Je prends son nom en moi.

Je l'emporte partout où je suis.

Là.

Ailleurs.

Dans ma bulle il n'y a que toi.

L'océan et toi : le vent.

Rien, ici.

Trop bas pour que les enfers ne viennent s'y déverser. Trop sale, trop laid, tout absent sauf.

 

Contre mes joues le vent frotte et s'invite à jouer. Dans le cou.

J'ai froid.

Prends moi dans tes bras et essayons de faire semblant de s'aimer encore un peu.

J'ai roulé contre ton corps mais le froid m'a envahi.

La plage est déserte, le vent souffle à perdre haleine, les grains de sable roulent partout, se jettent et tombent soudainement.

J'imagine que je tends le dos de la main

et tout ce sable glisse.

C'est malin me suis-je dit ce froid, je tremble à présent.

Mes dents claquent et mes membres trop douloureux me gênent pour bouger.

Comment vais-je faire pour rouler jusqu'à toi?

Trop froid!

 

J'ai fui.

J'ai fui.

J'ai fui.

J'ai fui.

 

Le regard c'est étrange.

Il entre et sort de soi.

Parfois il pose comme un corps sous l'objectif un peu froid de mes pensées. Je l'ausculte. Je l'interroge.

[Que vois-tu?

Comment comprends-tu les choses qui t'entourent,

quand elles ne t'enserrent plus,

ne t'oppriment plus,

ne t'étouffent plus!

D'autre fois il aime.]

Oui! Il aime ce regard!

[Il entoure de douceurs ce qu'il voit, prends soin de ne pas froisser, prends soin de ne pas heurter, de ne pas modifier, de ne pas déranger ce qui existe et qui pourrait... le sait-on jamais délivrer des secrets.]

Il part un peu loin des fois.

Mais je le retrouve toujours.

Ne me quitte plus, regard ou je t'échange contre une paire de glasses, noir corbeau, cerclé de fer, estampillée frimeuse de service.

 

J'ai envie d'écrire.

 

Le soir ça me prend comme une envie de voler.

A regarder passer les comètes, tourbillonner les amants, délirer les enfants.

Je saute à pied joint dans une marmite infernale où tout boue et bouillonne.

Les débiles jugent avec leur regard torve et leurs mains repassées de près, comme si elles n'avaient jamais effleuré le péché, fait dégorger le poireau du voisin d'en face ou tripatouillé l'entrejambe d'une voisine un peu proche.

Enchantée, je suis restée, demeurée, entièrement subjuguée par la profondeur de la débilité humaine

dont tu fait partie

ancien amant, nouveau menteur, futur exilé de mon coeur ou bien d'ailleurs.

Ah ça il parait que je rêve!

Mais oui je rêve!

C'est visible!

Au moins d'ici ou de là.

:p

Il parait que je rêve.

Mais bien sûr, je rêve!

Et non...

je m'ennuie

plus profondémment qu'aucune pelleteuse ne pourrait creuser,

plus lointainement qu'aucun avion ne pourrait aller,

bref c'est incommensurable cet ennui qui me saisit à la vue, à l'odorat, à l'ouie de tout ce qui m'entoure.

Donc je m'enfuis.

Je fuis.

Je fuis.

Je fuis.

Je fuis.

Encore et encore.

Jusqu'au jour où j'aurais disparu...

Pff, envolée.............pour de vrai.

 

Ah au fait...

C'est le Premier Octobre aujourd'hui:

Ca se fête!

Champagne....?

Vous entendez les bulles éclater, le vin couler.

C'est la fête du premier octobre.

Bon.

Ne me demandez pas ce qu'on fête

Je n'en sais rien.

Il parait que personne ne sait.

C'est un secret.

 

 

 

 

Ps: Ca commencait bien, la plage déserte, genre : "j'avais déssiné sur le sable

son doux visage

qui me souriait,

puis il a plu sur cette plage et dans cet orage

Elle a disparu et j'ai crié

criéééééééé

AAAAAAAAAlllllllliiiiiiiiiiiiiiiine

Pour qu'elle revienne,

bref

C'est peut-être la sainte Aline le premier octobre.

 


Lendemain:


Voilà

 

ça me prend de nouveau

 

Ecrire

 

pour ne pas vivre

 

pour oublier ce que la vie a d'ennuyeux

 

de gênant

de saoulant

 

Voilà

 

devant moi

 

de nouveau

 

la plage

excellement déserte

l'océan : mien!

 

Bien sûr je sais...mais

je n'ai pas décidé de céder

devant ses tonnes de béton,

ses tonnes d'ennui,

je me suis endormie.

 

J'ai fui.

Je fuis.

Je ne sais que fuir.

Disent-ils!

Que disent-ils exactement? (tendons l'oreille)

Cela et pire encore.

_Corbeaux!

Je répond Croa!

Non je ne crois pas.

Je ne crois plus.

En vous.

Mais en moi

seulement.

Je suis l'unique à savoir à quel point votre existence

in-existe

Ah oui

Je fuis l'inexistence

des ennuyeux aux tons sentencieux

Voilà

ça y est

 

J'ai libéré mon corps de leur présence

 

Je libère mon âme à présent

 

puis mon esprit

 

je reprends corps

 

dans l'absence

 

de ces prisonniers volontaires

 

Asservis!

Je crie!

Mais c'est en écrivant que je crie le mieux.

J'écrème les ors du silence et avec une louche d'obstination je tape sur la tête des portes fermées : obstinée!

 

Corps

Corps

Corps

 

Et

Ici

Maintenant

je reprends

le pouvoir

 


Ce corps

m'appartient.

Il n'appartient qu'à moi seule.

Ses mouvements,

son agilité,

ses libertés

sont

mon

seul

et

unique


Lendemain!

 

 

Un peu de bleu et c'est le vent du large qui vous caresse.

Un peu de bleu et c'est le vent sauvage qui vous emporte.

Un zeste de couleur ciel

et la toile se déploie

dans le lointain


Non.

Je ne crains pas le silence.

Il est éternel.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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