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Auto-destruction.

Mes larmes coulent sur le sang que tu verses.
Tu te blesses, te heurtes, t'insultes, te jette contre des murs imaginaires.
Les fils tendus de tes pensées tissent la toile sur laquelle tu t'immoles.
Et je serre ma mémoire contre un mur, pour ne pas me souvenir.
Drôle et lisse la page repliée ressemble ce soir au pétale large et haut du lys ,
cette fleur dont j'aime tant le parfum.
Alors je préfère replier la page et relire en pensées les bons souvenirs que tu m'as laissé, s'il n'y a que cela à faire sur terre pour mieux vivre.
C'est un peu court honnêtement mais enfin qu'y a-t-il d''autre?
Rien,
presque rien,
ou si peu.
Je ne me souviens déjà plus.
C'est mieux ainsi.

Le lys peut-être et seulement lui!
Cette odeur entêtante et lourde dont je suis en pensée le trajet dans ma mémoire,
d'une pièce à l'autre,
d'une minute à une autre,
d'une fenêtre à une autre,
ici la chaleur de l'été,
là,
la douceur d'un carrelage juste ciré ou peut-être encore l'odeur ancienne du bois dans la cheminée moyenâgeuse, la fuite du chat sous mes doigts d'enfant maladroits, la chaleur de la pierre contre mes jambes et l'odeur subtile cette fois du lys mêlé au bois qui brûle.
Retiens moi.
Je tombe dans la corolle ouverte de cette fleur au parfum unique, couverte de pollen moutarde ou safran, je cours sur la nappe blanche d'une table aujourd'hui disparue.
Le matin levé,
les images disparues
il reste peut-être une odeur,
le souvenir safran d'un rêve interminable.

La nuit je rêve autant qu'il est possible.

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