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  • Descendre un film.def

    Descendre un film en flêche un peu à la manière d'un  Supermarine Spitfire prenant en chasse un Messerschmitt Bf 109 et qui ne veut surtout pas le rater, qu'est-ce que c'est?

    Voici donc qu'en ce jour bénit par la Sainte famille, c'est-à-dire en ce Dimanche, il me prend l'envie soudaine et rocambolesque de vous livrer à vous (ô lecteur chéri adoré qui portez indifféremment jupons ou pantalons), l'envie donc de narrer l'une de ces soirées inoubliables passées dans un cinéma, un samedi soir.

    Bien évidemment grâce à une de mes précieuses notes, je me souviens qu'il me faut impérativement ne pas oublier la lecture du synopsis à l'entrée du cinéma, je m'empresse donc vers le panneau de présentation des films.

    Je lis donc le titre : Comme un homme.
    Film de : Safy Nebbou. 
    Résumé de l'histoire : 
    "Louis 16 ans est le fils du proviseur de son lycée. Son meilleur ami greg est sous la menace d'un renvoi définitif après avoir agréssé sa jeune prof d'anglais. pour se venger, il décide de la kidnapper. Louis devient complice en fournissant les clés d'un cabanon de famille isolé sur un îlot, dans les marais.
    Ligotée, humiliée, Camille est emprisonnée.
    Ils doivent la libérer le lendemain matin, mais greg ne vient pas au rendez-vous..."

    Bon.
    Autrechose?
    Ben non?
    Les machins Batman and co n'ayant jamais reçu mon fameux label "Approuvé. Bon à manger " (humour donc!), le reste de la programmation de la soirée n'ayant reçu qu'un vague coup d'oeil ennuyé de ma part, je me dis bêtement et sans trop y prendre garde j'imagine, qu'il s'agit peut-être d'un fait divers que le regard éclairé et éclairant d'un réalisateur va pouvoir aggrémenter de quelques réflexions vaguement sociologisantes ou bien même moralisantes (qui moralisent pour ceux ne connaissent pas encore la "nov'langue" repassée à l'ignorance, ne pas employer le mot moralisateur, trice qui fait trop genre "je-veux- me-la-jouer-qui-a-fait-des-tutudes-même-s'il-gagne-moins-bien-sa-vie-qu'un-joueur-de-footchebôll, bref : "On ne peut pas tout réussir dans la vie, y'en a même dés qui échouent carrément tout !" dirait mon ami Henry qui ne rate jamais une occasion de se la boucler même et surtout quand on ne lui a rien demandé. Mais bref, passons.)

    Décidée donc, à prendre un coup de morale sur la tronche [parce qu'il est bien entendu que le réalisateur "normal" disons qui veut justifier de son salaire astronomique est censé aider la société à comprendre un peu mieux ce qu'il prend à certaines personnes d'aller se fourrer dans certains faits divers sordides et qui choquent la société ?! OO. Il est donc bien vu dans un film qui traite de la misère morale et de la décrépétude  du faits divers d'apporter le point de vue "morale" donc qui dit aux gens que ce qu'ils vont voir leur est formellement interdit de reproduction sous peine de graves sanctions pénales ou autrement attention spectateur toi qui a la chance de pouvoir te payer une place au cinéma et d'avoir un cerveau qui fonctionne normalement nous allons t'aider à comprendre comment ne pas te retrouver à la place du héro malchanceux de cette triste histoire. Sympa non? ] au détour d'une salle obscure, je me mis bravement en quête d'un peu d'attention à dispenser au film qui allait suivre non sans m'être munie d'une bonne "platée" (mot de région qui dérive du mot "plat", facile à comprendre non?. Dans le même genre nous aurons aussi "bolée" qui vient de bol, et toujours aussi facilement compréhensible, la fameuse "cuillérée" qui vient pareillement du mot cuillère. Ca sert d'aller à l'école je vous le dis toujours! D'autant que quand tu as la chance de tomber sur des profs amoureux du langage des "croquants" du 12ème Siècle, on peut se dire qu'effectivement en tant qu'enfant on ne perd son temps à apprendre des trucs aussi utiles. Mais bon, mais bon.) donc accompagnée de ma "platée" de bonbons au chocolat, au cas où, sait-on jamais le dit film se révélerait, décevant, ennuyeux, plâtreux (du mot plâtre), plus emmerdant qu'une messe orthodoxe et aussi passionnante qu'un compte rendu de conférence en mandarin, langue de l'amour s'il en est une!
    Je m'installe donc et j'attends.
    J'attends encore un peu. 
    Bon voilà, ça commence.
    Ah oui mais non, personne ne m'avait prévenu que le réalisateur allait se prendre pour un caméraman de génie et enfiler les plans séquences sur de l'herbe folle et de la rivière en automne : mince me dis-je à part moi, ça commence mal, même très mal. 

    Je passe donc sur les dialogues aussi intéréssants qu'un plan séquence (définition? Plan normal mais qui dure si longtemps que tout le monde a oublié le début quand la fin arrive et que le plan change, entre temps comme à l'accoutumée certains se sont endormis mais nous savons déjà suite à l'épisode "Cosmopolis" que discrètement et avec élégance le dormeur se fait rarement repérer et qu'il peut à loisir roupiller tranquillement grâce à ses choix avisés qui l'éloigneront rapidement de tout film utilisant des explosifs et des bruits de verres cassés qui sont légion au cinéma tout autant que la nullité des dialogues et encore à peu près autant que l'indigence des scénarii mais bref la mauvaise langue que je suis n'ayant plus rien à faire dans cette parenthèse, je sors!) sur un verre de lait en train de cailler (environ 24 heures en temps réel mais personne n'a encore osé prendre un cinéma en otage pour diffuser un plan séquence de 24 heures, surtout pour capturer la lente désagrégation des mollécules de lait, dont on n'a plus dit de mal depuis l'invention du lait pasteurisé, mais bon, passons toujours) et je me dis que je vais m'amuser (comprendre me faire suer comme un rat mort environ 1h30 voire 45 si les subventions de la commission européenne sont arrivées en temps et en heure, bref!).

    Je commence à compter les spectateurs. Peut-être y aurait-il un lien occulte entre le nombre de spectateurs et l'intérêt du film me dis je soudainement à part moi même? °°
    Moi = 1, le voisin de deux rangs en dessous = 2, celui du dessus trois rangs gauche= 3.
    Bon voilà nous sommes trois.

    Oh oui je sais, à la vue d'un tel engouement certains se seraient inquiétés, voire auraient filé aux caisses vérifier si un attentat à la bombe n'aurait pas été prévu ce jour-là, justement dans cette salle et 
    à l'heure précise du démarrage du film.

    Ben moi, non.
    J'ai juste souffert le martyre durant 1h45 (les subventions de la commission sont arrivées à temps on a eu droit à quinze minutes de rab'. Cool.)
    Donc à tout hasard si un quatrième spectateur envisage l'idée d'aller voir ce film, que cela vous passe
    et le plus vite possible c'est mon conseil du jour donc conseil de la Sainte qui déjà?

    _ Aujourd'hui, nous fêtons aussi les Saint Abonde ou Avond, Saint Gelais, Saint Irénée, martyr, (comme moi au cinéma hier soir) Sainte Natacha, Saint Siroine, Sainte Ténestine, Saint Zéphyrin, Sainte Zéphyrine.

    Bon on a le choix, ce sera donc le conseil de la Sainte Zéphyrine.

    Bonne fête à toi donc Zéphyrine :) et s'il te plait, écoutes mon conseil et ne vas pas voir ce film parce que :

    _ 1,  tu risques de t'ennuyer,
    _ 2, d'avoir peur car c'est carrément violent,
    et...
    _ 3, de vomir tes tripes parce que le viol d'une enseignante ne t'excitera pas tellement surtout dans un cabanon sans chauffage en plein début d'hiver (voire en automne mais je ne sais pas pourquoi "en plein début d'hiver" m'a parût soudain excessivement romantique) et sans café.
    Le café arrive à la fin mais c'est toujours aussi peu sympa car il est empoisonné donc tu vois pas un film excessivement drôle et encore moins super passionnant.
    Pour les trucs glauques, si tu aimes vraiment : 
    y'a ça, et pour améliorer tes connaissances sur ce que les gens sont capables de faire quand on leur promet la Une d'un journal, tu peux aussi aller trainer par là
    Dans ce coin c'est un peu plus pour lire des trucs inommables dont on se demande toujours si ce ne serait pas à moitié exagéré, voire carrément inventé tellement ça craint, mais bon.

    Voilà, voilà.

    Notedelarédac:
    C'est tout finit pour aujourd'hui.
     Bon un jour, car vous êtes mes lecteurs préférés j'essaierai de trouver un film que j'apprécie afin de vous en vanter ici les qualités, un peu à la manière d'un forain sur un marché mais je ne suis pas encore certaine de pouvoir y arriver donc je réserve cette possibilité, afin de peut-être pouvoir avoir l'air d'autrechose que d'un vieux machin acariâtre, malchanceux et certainement très laid, qui n'arrive même pas à trouver un film correct pour un samedi soir de base, c'est à dire banal, et calme comme tout samedi soir qui porte son nom et qui n'essaie pas d'avoir l'air d'un samedi soir de ouf.

  • Au sujet de la photographie.

    Mélangeant stéréotypes et expériences de gris, d'absence, de presque rien, de murs. Avec la tête dans la musique, un peu loin du monde, sans jamais chercher à montrer autrechose que ce que l'on croit apercevoir, un mouvement de bras, jambes, un corps qui se tient un peu en dehors de la foule, des passants, du bruit, de la circulation, une minute d'inattention qui laisse échapper un peu de soi, même contrôlé, même parisien. Et pourtant dans ce ballet incessant il y a quelquechose de léger et gai qui semble marcher au-dessus de terre comme ces gens qui vont vers une rencontre, comme une femme que la lumière rencontre, traverse puis semble oublier après l'avoir entouré d'une sorte de halo dans lequel viennent jouer les papillons, les poussières de l'air..
    Presque rien qui devient tout...presque tout qui redevient rien sitôt le déclencheur relevé...
    Du rêve et de la poésie pour un franc six sous.
     

    Perdu sur la toile de fond d'un ciel uniforme, une ville dessine ces contours au hasard des prises de vues paresseuses d'une promeneuse anonyme.  

  • Le monde est ce que vous dîtes...

    quand vous le dîtes bien.

    "Le monde est plus beau quand vous le regardez".

    L'amour des mots c'est aussi cela.

    La littérature est "source" de richesse quand on aime ceux qui l'ont faite, ceux qui la font, qui partagent et transmettent un peu de leur regard.

    Je sais bien qu'il n'est pas uniquement ce que l'on rêve qu'il est mais cependant il me semble que quand vos yeux posent leur air interrogateur mêlé d'un léger éclat sur ce qu'ils voient, ils changent un peu l'atmosphère.

    Et l'atmosphère aurait dit Garance...

    On n'a peut-être pas une tête d'atmosphère mais on le respire!