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Notes - Page 12

  • Champs de réflexions perso (avec des coquelicots inside)

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    Philantropie intellectuelle. def 
    Capacité à projeter des idées, et des constructions métaphoriques sur des images dont la réalité peut être le reflet. Possibillité de se moquer de soi quand on prend ses désirs pour des réalités et qu'en les projetant on se prend pour un Universaliste. Comme si qui que soit d'autre que soit pouvait comprendre que la photographie d'un morceau de béton traversé d'eau verdâtre pouvait créer de l'imaginaire, de la rêverie...un peu de distance et d'air dans un monde sérieux.
    Peut-être pas d'ailleurs. Selon tout le monde un morceau de bêton est un morceau de bêton rien d'autre. 
    Même si moi je me prends à rêver dans ce filet tendu entre cette matière et mon imaginaire sollicité par un reflet de lumière sur un peu d'eau sale malgré la date du jour qui pourrait être obsédante si l'on n'y prenait garde et la beauté d'un tableau de Chagall qui lui est véritablement obsédant de beauté.
    Bref la philantropie intellectuelle est ce qui pourrait s'appeller un peu de pensée sur des sujets qui n'interessent personne! Rire




    La nocturne des amoureux:

    Marc Chagall 

    chagall.png

    _Je rêve de toutes les belles
    Qui se promènent dans la nuit, 
    Très calmes, 
    Avec la lune qui voyage_

                                                         Paul Eluard




    Note de la rédaction énamourée:
    Franchement ce peintre qui a peint le merveilleux comme personne me fascine.

    Je me sens étrangement emportée par ces images qui dépeignent un monde fantastique, lointain peut-être dans le temps, mais si proche par l'émotion qu'il transmet,  et dont  l'écho discret, fantasmagorique et coloré semble lancer un appel à regarder autrement, à voir autrement dans ce qui nous entoure, dans ce que nous vivons : l'Ailleurs peuplé de rêves et d'imaginaire. Tout comme mon regard se perdait longuement dans certaines oeuvres de Picasso, Les Saltimbanques par exemple dont je ne voyais jamais la tristesse ni la misère mais surtout les couleurs et les formes transposées du cirque et de la joie.

    La poésie par ce qu'elle relate de nos expériences fantasmagoriques, imaginaires ou réelles, de nos voyages intérieurs ou réels possède le pouvoir un peu magique de nous extraire lentement de la laideur des murs, de la pauvreté de la matière, de sa dureté et de son implacable existence. Impossible à nier à détourner (ou rarement) à gommer. Tout comme l'imbécillité des humains comptables de minables actions le béton fait preuve d'une cruauté parfois insupportable. Mais toujours les mots reprennent leur danse, les images leur ronde, les couleurs leurs jeux d'apparitions et de disparitions, les formes et les lignes leurs entrelacements lascives et suaves. Erotisation du discours créateur, enchantement du mouvement ou du verbe, délires savamment orchestrés nous entraînent un peu plus loin que nos simples existences, un peu plus loin que la misère morale d'un Siècle qui dût s'avancer dans les ruines d'une catastrophe meurtrière, injuste, décidée par quelques fous.

    Oui là je ne peux m'empêcher de laisser aller une plume rageuse sur cet horrible truc dont je garde pire qu'un mauvais souvenir, une horreur absolue. Dix ans après je peux donc l'avouer, avoir du assister en direct à une telle chose avec les appels des gens sur des portables pour dire adieu, d'avoir vu des gens se jeter par les fenêtres, d'avoir presqu'entendu la chute des corps, le bruit sourd, m'a profondémment heurtée, traumatisée, écoeurée, dégoutée, ravagée de tristesse et d'incompréhension! Qui pouvait être assez stupide ou jaloux ou idiot pour avoir décidé de détruire le rêve utopique certes, mais beau d'un New-York multi-culturel vivant dans la paix et la tolérance et montrant à tous cette voie sacrée que l'on nomme "la fraternité" entre les peuples, les religions, les cultures. Personnellement j'aimais cette idée, qui était une réalité pour tant de gens. Je ne peux pas comprendre ce qui s'est passé car non seulement je suis dépassée par cette laideur que je connais mais à laquelle je ne m'habituerai jamais dussé-je vivre cent ans qui fait que certains êtres humains se sentent obligés de produire de la guerre, de l'antagonisme, du combat, de la mort finalement sans pouvoir comprendre que la mort qu'ils donnent aux autres c'est la mort qu'il ne sont pas capable de se donner à eux autrement que dans la haine. Cette barbarie car c'en est une _même si ceci cela et compagnie_ n'est pas justifiable par le succès des américains, leur prospérité et la misère des autres car en réalité ceux qui vivent la misère n'ont jamais demandé à des "fous" de prendre leur cause en main de cette manière et de surtout produire plus de misère et de guerre sur leurs épaules déjà bien chargées. Non certainement pas. Je n'aime pas cette manière de réagir je la trouve stupide et méprisante à l'égard de ceux qui souffrent. Comment peut-on envisager qu'un chantage au meurtre puisse être une solution face à des facteurs endémiques de régions du monde totalement improductives (ou en tout cas pas assez face à la concurrence) dans le monde capitaliste qui régit la planète. 

    Demain nous sommes le 11 Septembre 2011. Comme si cette date n'avait pas d'importance je renacle à voir ou revoir les pires images entremêlées de souvenirs de ces tours qui s'effondrent dans la chaleur du métal fondu et de la poussière dégagée pour annoncer un Siècle numéroté culturellement  21.


    Dernièrenotedelaredactionénervéeetunpeutriste:
    Heureusement que les peintres comme Chagall et d'autres existent et qu'il est possible de ne pas vivre uniquement la vie réelle; que la vie spirituelle, intérieure ou imaginaire nous permet de nous échapper d'un monde qui parfois à le don d'exaspérer ceux qui y vivent.

     

  • Qui pense le monde par avance?

    EDVARD MUNCH

    L'OEIL MODERNE 1900-1944

    EXPOSITIONS AU CENTRE

    < Toute la liste

    21 septembre 2011 - 9 janvier 2012 
    11h00 - 21h00 

    Galerie 2 Plan d'accès Plan d'accès


    12 €, TR 9 € / 10 €, TR 8 €, selon période 

    Nocturnes tous les jeudis jusqu'à 23h
    Fermeture des caisses à 22h
     

    L'exposition a été réalisée grâce au mécénat de

     et  

     

     
     
     

    Présentation de l'expositon,
    par Angela Lampe et Clément Chéroux, conservateurs au musée national d'art moderne.

    Edvard Munch est parfois considéré comme un artiste du 19e siècle, un peintre symboliste ou pré-expressionniste. Une idée reçue en fait aussi un artiste reclus, en proie à de violentes angoisses, dépressif, une âme tourmentée. L'exposition montre, à rebours de cette mythologie, que Munch était ouvert aux débats esthétiques de son temps, et qu'il a entretenu un dialogue constant avec les formes de représentation les plus contemporaines : la photographie,
    le cinéma et le théâtre de son époque. Il ira jusqu'à faire lui-même l'expérience de la photographie et du film, osant des autoportraits qu'il est sans doute le premier à avoir réalisés, à bout portant, en tenant l'appareil d'une main : « J'ai beaucoup appris de la photographie, déclare-t-il. J'ai une vieille boîte avec laquelle j'ai pris d'innombrables photos de moi-même. Cela donne souvent d'étonnants résultats. Un jour lorsque je serai vieux, et n'aurai rien d'autre de mieux à faire que d'écrire mon autobiographie, alors tous mes autoportraits ressortiront au grand jour. » (Edvard Munch, interviewé par Hans Tørsleff, 1930)

    Munch était pleinement « moderne », c'est la thèse que défend cette exposition que lui consacre le Centre Pompidou, avec cent quarante oeuvres, dont une soixantaine de peintures, cinquante photographies en tirages d'époque, des oeuvres sur papier, des films et l'une des rares sculptures de l'artiste. À travers neuf thèmes, elle présente un ensemble comme il a rarement été
    possible d'en voir, associé à ses expérimentations photographiques et filmiques. Visite en neuf points :

    REPRISES
    Variantes, copies, autant de termes qui pointent un aspect essentiel dans l'oeuvre de Munch, c'est-à-dire la répétition d'un même motif. Décontextualisé, il s'apparente alors à un signe autonome. Il existe, par exemple, sept versions des Jeunes Filles sur le pont, sans compter les adaptations graphiques. Quelques chefs-d'oeuvre de sa période symboliste dialoguent aussi avec leurs reprises tardives, peintes souvent dans un style plus expressif où le contour se dissout et où la couleur s'intensifie.

    PHOTOGRAPHIES
    Comme les peintres Pierre Bonnard et Édouard Vuillard, Edvard Munch fait partie d'une génération qui, au tout début du 20e siècle, s'empare de la photographie, en amateur. Sa pratique photographique est centrée sur l'autoportrait. En dehors de quelques images d'espaces liées à ses souvenirs, l'artiste se photographie principalement pour se dévisager. Ses autoportraits photographiques trouvent ici leur vraie valeur, celle d'expérimentations visuelles.

    L'ESPACE OPTIQUE
    Munch traite de l'espace de façon très singulière : il fait souvent référence, dans son utilisation de premiers plans proéminents ou de lignes diagonales très prononcées, aux nouvelles technologies visuelles comme la photographie en relief ou le cinéma, dans leur capacité à produire des images qui sortent de l'écran pour avancer vers le spectateur.

    EN SCÈNE
    Depuis ses premiers portraits en pied, Munch s'intéresse à la frontalité des modèles qui posent comme des statues, dans une attitude hiératique et figée. Inspiré par les innovations de Max Reinhardt, fondateur des Berliner Kammerspiele, le peintre accentue sa façon d'inclure le spectateur dans l'espace du tableau. La série La Chambre verte, conçue comme une boîte
    ouverte, en témoigne. Munch ne reste pas insensible aux nouveaux effets visuels introduits par l'éclairage électrique sur les scènes des théâtres.

    REMÉMORATION
    La reprise de certains motifs, resserrée sur une période très courte, touche parfois pour Edvard Munch à l'obsession. La première sensation vécue s'imprime sur la rétine comme une image indélébile qui hante l'artiste. Il s'agit en l'occurrence de la rencontre avec le modèle Rosa Meissner en 1907 qui, sous les traits d'une Femme en larmes, apparaît sur une photographie et de nombreuses peintures, dessins, gravures et lithographies. Le peintre lui dédie même une de ses rares sculptures en bronze. Munch cherche à se rapprocher de son souvenir de toutes les façons possibles.

    DÉMATÉRIALISATION
    La dualité entre matérialité et immatérialité, une oscillation entre présence et effacement constitue un autre thème central dans l'oeuvre d'Edvard Munch. À l'instar de ses photographies, plusieurs de ses peintures les plus importantes, comme Le Soleil et La Nuit étoilée, jouent sur des phénomènes de transparence où la matière se mue en une présence fantomatique et éphémère. De la même manière, la surimpression de motifs peints évoque avec leur effet « bougé » les expérimentations sur Celluloïd, par la photographie et par le film. La dissolution des formes progresse sur certaines toiles, annonçant le tachisme d'après-guerre.

    FILM
    Lors de l'été 1927, peu après l'acquisition à Paris d'une caméra amateur et d'un projecteur, Munch filme à Dresde, Oslo et Aker. On retrouve, dans ces quatre courtes séquences, son intérêt pour la ville et sa circulation autant que pour les paysages, les portraits de ses proches et même l'autoportrait. Il adopte pour ces images un mode filmique très « gestuel », à l'opposé de l'immobilité préconisée dans la photographie amateur, en suivant des objets mobiles ou
    en réalisant des panoramiques urbains. Ses films s'apparentent davantage à des notes visuelles.

    LE MONDE RÉEL
    Edvard Munch n'est pas uniquement le peintre de l'angoisse intérieure. Grand lecteur de la presse nationale et internationale, il était aussi inscrit dans l'actualité de son temps et tourné vers l'extérieur. Une grande part de son oeuvre s'appuie sur les motifs croqués sur le vif. Beaucoup de
    ses tableaux sont inspirés de scènes saisies dans la rue, d'incidents rapportés par la presse ou la radio. Il raconte des histoires en séquences, un mode très moderne qui n'est pas étranger au traitement du fait divers.

    LE REGARD RETOURNÉ
    Depuis ses premières années jusqu'à ses dernières oeuvres, l'artiste n'a cessé de scruter son propre visage, d'observer les effets du passage du temps sur son corps et ses sens à travers ses autoportraits. Dans les années 1930, lorsqu'il est atteint d'une maladie de l'oeil – une hémorragie provoque une brusque perte de vision à droite – il peint et note au jour le jour les effets de cette dégénérescence. Sa dernière oeuvre – présentée dans l'exposition – est un autoportrait.

  • Be bop. (swing) .




  • Shivers.