Sédiments_Avant-Garde_© - Page 43
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Mono...maniaque?
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Ecrit sans tain.
Un jour sans fin
que rien n'oublie
que rien n'efface
qu'à force de voir
on ne voit pluset qui finit
sur un non-dit.
Pas un regardne traverse
le silence.
On dit,ou plus,
soudain
pour interrompre,
extirper
le mot
silence
du
jour sans
fin.
Absents, absence,
reprennez votre chemin,
qui n'est pas mien,
qui n'est plus rien,
en ce jour
fermé, de non-ditde silence,
de patience,
enfermé
dans l'espace
réservé
aux yeux
brisés.
La mortce n'est pas
comme tu dis
la fin de tout,le rien.
C'est le début
de ce que tu ne connais pas.Dire ou taire indéfiniment le chemin secret qui nous mène au-delà de ce que nous comprenons, de ce que nous pouvons avec nos yeux sans charme, affubler de mots, d'expressions qui sonnent bien bas, vulgaire et gras. Quittons enfin tous les regrets et reprenons, le chemin qui est le nôtre, à écouter le vent patiemment chanter entre les longues tiges frissonnantes, à relire, oubliées, les pages de rêves anciens suspendus aux mémoires qui cognent entre elles, pour entrer et surprendre à nouveau un reflet dans les cheveux défaits d'une image passée. La poésie ce n'est pas comme tu dis, un paquet de nerfs balancé à la face d'un monde fermé, occupé à tricher avec le temps. La poésie c'est, comme tu sais si bien le ressentir un morceau du temps que tu ré-accordes avec les cordes souples de tes rêveries enfantines, dans le silence recueilli par tes yeux fermés. A écouter le vent patient, chanter entre les les longues allées du souvenir, comme on se promène, comme on réfléchit. Tu veux du silence à l'intérieur des mots, de l'espace entre les signes, de la place pour tes idées, pour qu'elles reprennent les formes diffuses du rêve. Tu veux écrire comme personne n'a su le faire avant toi. Parce que tu vis une vie d'équilibriste, à cheval entre les temps, à moitié mort dans le passé, renaissant avec le mot présent, disparaissant dans celui de futur.Tu veux écrire comme on joue avec sa vie. Faire chanter tes souvenirs, colorer les brumes et les ombres. Comme on multiplie les efforts pour sauver sa vie. Avec toute la volonté que tu connais et celle que tu découvres entre les mots, dans les signes qui s'espacent enfin, dans le temps qui reparait de nouveau, transfiguré, tien. Ce que tu possèdes entièrement c'est ta liberté d'ecrire avec rien, sans rien, pour rien. Juste pour entendre sonner et trébucher les phrases et les mots, rigoler les bêtises contre les virgules, faire délirer le sens pour s'amuser, partir dans les contresens et revenir dans les temps, slalomer entre les vides et les pleins, délier les secrets, jouer les obsédés de la pureté, écraser les mauvais souvenirs comme de vulgaires punaises, renaître à la fin d'un paragraphe, et te retrouver enfin miroitant à demi dans une sorte de paysage intérieur projeté, une sorte de reflet trouble à peine éclairée par le sens caché que tu decouvriras un autre jour en lisant, longtemps après,
ce que,
ce jour sans finque rien n'oubliait
que rien n'effacait
qui finissaitcomme un non-dit,
te disait à demi-mot!
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Science sans conscience!
Reprise d'articles provenant de deux sites différents:
1
Nos amis les vétérinairesPar Laurent Mabesoone le samedi 28 janvier 2012, 15:00
- Chroniques_anti_nucleaires - Lien permanent Chroniques_anti_nucleaires Japon"Aujourd’hui, je suis allé acheter comme presque tous les week-ends, des graviers de litière pour notre chat. Dans le magasin D2, sorte de Confo’ à la japonaise, j’ai eu l’idée de poser mon compteur Geiger sur la montagne de sachets de litière. Et voilà que mon compteur dépasse les 0,30 uSv/h (microsieverts/heure).
Le bruit de fond habituel à Nagano-ville étant maintenant de 0,13 uSv/h dont 0,03 uSv/h de radioactivité naturelle - presque tout le reste venant de Fukushima !
Je sais qu’une partie de cet écart peut provenir des produits utilisés dans la litière et donc des radiations naturelles du potassium ou des phosphates, mais une telle différence, détectable avec un simple compteur Geiger, ce n’est pas rassurant.
D’autant plus que toutes les autres litières ne faisaient presque pas monter le compteur.
J’ai donc changé de marque de litière…
Méfiez-vous des articles bon marché au Japon !
À propos, j’avais déjà fait une relevé similaire de 0,42 uSv/h sur de l’engrais, mesure relatée dans une chronique précédente [1].
Quoiqu’il en soit, amoureux du jardinage ou amoureux des chats, méfiez-vous, faites-vos courses avec un compteur ! Nous savons bien que les boues radioactives issues de l’épuration des eaux de l’Est de Japon sont utilisées dans de nombreux produits et que des minéraux contaminés ou des déchets ont été largement utilisés dans la fabrication de matériaux de construction (ciments, etc.).
Je me dis que, quand même, je respirais un peu des poussières de cette drôle de litière tous les soirs, pour changer les graviers de notre « petit Louis » le chat ! En plus, ce n’était certainement pas bon pour lui, non plus… Ce chat, nous l’avons sauvé in extremis il y a deux ans. Âgé d’un mois seulement, il s’était réfugié au pied de notre appartement, après avoir été abandonné par sa mère, une chatte de gouttière… mais aussi mère indigne. Depuis, il s’entend de mieux en mieux avec notre vieille chienne teckel « Caramel ». D’ailleurs, nous avons aussi deux perroquets Inséparables…
Avec toute cette adorable ménagerie, la situation deviendrait encore plus complexe, si nous devions prendre la fuite à cause d’une nouvelle convulsion de la centrale de Fukushima Daiichi.
Bref, ceci me rappelle une chose plus importante : il est reconnu que les petits animaux sont plus sensibles que les hommes aux effets d’une exposition chronique aux faibles radiations, leur métabolisme étant encore plus réduit que celui des enfants.
Or, tant que le Pr Shun’ichi YAMASHITA - notoire négationniste des effets des radiations - contrôlera le CHU de Fukushima, très peu d’informations filtreront au sujet des premières naissances anormales ou des premières maladies observées.
Dans un tel contexte, des études indépendantes peuvent être menées par des vétérinaires de Fukushima. C’est ce que m’indiquait M. Michel Fernex, professeur émérite de l’Université de Bâle, dans un commentaire à une de mes précédentes chroniques (cf. ici le troisième commentaire) :« Les médecins vétérinaires amis pourraient faire des statistiques concernant les malformations chez les veaux, les cabris voire les chiots à la naissance, et travailler en silence. Avec des collections de photographies systématiques, par exemple dans des fermes modèles. Il faut trouver des amis très discrets, muets. La mortalité périnatale préoccupe les éleveurs qui peuvent l’inscrire chaque jour dans un carnet. »
Les premiers veaux, cabris, chiens et chats conçus après la catastrophe vont justement naitre dans quelques mois, au printemps 2012. Dans la version japonaise de cet article, j’ai lancé un appel à tous les vétérinaires de l’Est du Japon, afin de trouver un groupe de praticiens disposés à réaliser une enquête sérieuse. Si les premières maladies apparaissent chez les animaux, alors, il me semble que ce serait une chance de pouvoir mettre en garde le public - mais aussi les autorités - un peu plus vite, de façon concrète. La presse relaierait certainement ce type de recherche, s’il y a des résultats probants. Et ceci aurait une grande influence sur la volonté des gens d’évacuer et de se protéger de la contamination alimentaire…
Je joins au passage la carte de tous les vétérinaires [2] pratiquant autour de la centrale nucléaire de Fukushima…
NOTES :
[1] Contient du Mox 100% Areva !
[2] http://www.fva.or.jp/hospital/?division=member&mode=map&f_branch=6#map_frame
"Science sans conscience n'est que ruine de l'âme!"
François Rabelais.
Science sans conscience n’est que ruine de l’âme
Par François HOUSSET
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Instantané.
Des rouges et des noirs pâles dans la lumière du jour qui finit,
comme s'il ne s'était jamais levé.Horreur boréale.
Expressivité ternie par le temps passéà essuyer des gouttes de sueur,
des larmes salées;
au secours
d'une mémoire
immobilisée
par le souvenir
glacé
d'un cauchemar sans fin : des visages dans la nuit.