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  • Les bords émoussés.

    1_Les bords émoussés, humides des rives de papiers dans un univers de feuilles et d'encre. 

    2_Chaloupe au gré du courant. Dérive nostalgique. S'éloignent les spectres commence le spectacle : le spectacle.

    3_Les herbes au fond effeure la surface. La surface est un mirroir. L'idée voyage sur la plume d'une hirondelle. L'eau frôlée frissonne. Echo argenté : feuille de papier alu froissée.

    4_L'écho renvoie l'éclat de l'ombre retournée dans les filets de l'astre immobile.

    a-Chaloupe aux bords émoussés, tangue sur le fil de l'eau tragique. Plonge l'hirondelle à la surface de l'eau argentée. La plume se déploie. Le front se couvre de feuilles comme le soir au loin profondément enfoncé dans le paysage. Magie de l'idée qui flotte au gré du courant...

    b-Affleure le poing de pierre serré au fond d'une gorge sinueuse. Des rives ma dérive s'aperçoit. File dans le fond clair la vipère argentée.  

    c-Portes eau le corps transformé des nuages! Pèse sur la toile ce plomb au fil de ma mémoire retenu.

    I_ Rives humides / dérives de papiers / sans fond. Image réfléchie du fleuve qui s'évacue vers la mer.

    II_Aluminium froissé pour un monde désargenté, un monde illuminé par des éclats meurtriers qui se fichent dans les chairs comme brûlent les plaines de ma mémoire. Aucune illusion révélée. Rien que la réalité écrasée par l'éclat des yeux secs d'un Dieu abandonné à ses reflexions.

     

  • Jeux de commentaires.

    Comment au firmament des sentiments           Comment, à l'orée d'un sentiment retrouver l'ineffable gout du don, si ce n'est du pardon. 
    Poser des gestes                                            Oser un geste avec la retenue obtenue de par tant d'années d'immobilité.               simples et déroulés               Simple, un geste simple, un mouvement du bras, une tension de la jambe, une torsion de la hanche, ou une simple moue de la bouche. Je frissonne à l'idée de dire que finalement j'ai choisit de ne pas bouger, comme j'ai choisit de me taire indéfiniment.   
    aux rives de vos mots                  Je laisse le silence résonner   
    Alternance de caresses 
    sédimentées                                         cimentées 
    "j'aime encore"                                                               Ce verbe reste à conjuguer, à recouvrir de ses tensions nerveuses, à absorber de l'intérieur, à tendre vers l'infini....
    je sais cette illusion lascive
    pénétrée de revers d'humilité               L'humilité, humide repli de soi.                                "j'aime"

    Tout Jour        J'aime toujours, j'aime tous les jours, j'aime le jour, j'aime l'amour.

    Merci jlg pour ce commentaire je relis avec beaucoup de plaisir.

    Et pardonnez mon envie de jouer un peu avec vos mots....Sourire.
  • Je ne céderai jamais.

    Un jour aux corbeaux qui volaient au-dessus d'elle, aux épis qu'elle caressait en passant dans la plaine, elle fit ce serment :

    _Je n'irai pas où vous voulez m'emmener.

    _Je ne dirai pas ce que vous voulez que je dise.

    _Je ne mangerai pas la nourriture que vous préparez.

    _Je n'emploierai pas les mots qui vous servent à vous exprimer. 

    _Je ne porterai pas les vêtements que vous fabriquez.

    _Je ne vivrai pas dans les prisons que vous construisez.

    _Je ne ferai rien de ce que vous voulez.

    Constamment j'irai contre le vent. Constamment je remonterai le courant. Constamment j'irai où bon me semble, au mépris de vos indications, au mépris de vos conseils, car ma liberté s'est construite ainsi. Dans votre dos. Face au vent.

    Le jour suivant elle écrivit dans l'air puisque tout lui avait été retiré, la suite de son serment :

    _"Vous n'entendrez pas mes mots. Vous ne comprendrez pas mon langage. Vous ne verrez pas mon visage.Vous ne saurez pas que j'existe." 

    Ce sera bien ainsi car de toutes choses l'esprit mauvais fabrique de la laideur et j'aurais peur que vos pensées ne salissent ma vie.

    Elle se sentit nettement mieux, reprit son chemin, en continuant de se boucher les yeux et les oreilles car seul son coeur parlait à son cerveau. Le reste n'était que mort et dégout. Elle se tenait droite dans  le vent, au mépris des courants, bravant les lames de fond qui tentaient de l'emporter, enrageant sous les orages, mais c'est ainsi et seulement ainsi qu'elle construisait sa liberté.

    Et c'est bien la seule chose qu'elle avait réussit à conserver par delà toutes les insultes, les infamies, les destructions, les humiliations et les coups : la liberté. 

    A Naïma: Réfugiée femme d'un pays où les femmes naissent et meurent baillônnées et où les hommes libres se font égorger. 

    PS: Naïma si tu lis ces lignes saches que je n'ai jamais croisé de femme aussi courageuse et fière que toi. Avoir eu la chance de te regarder quelques minutes m'a permis de de comprendre le sens caché du mot liberté. Ce mot que j'ai appliqué à ma propre existence et qui m'a tant coûté. Je l'ai relu inscrit sur chacun de tes mouvements, entre tous les mots que tu disais. Même tes "bonjour" disait "je suis libre". Je sais que parfois on m'accuse d'emphase lorsque je dis ces mots mais je me fous du : "qu'en dit qu'en pense" le voisin. Je dis ce que me dicte mon coeur et tant pis pour le reste. Je tenais à te dédier ce petit texte, il est pour toi. 

    "S'il ne me reste rien : que ma liberté demeure afin qu'au jour de mes funérailles quelqu'un d'autre s'en saisisse et la défende comme je l'ai fait au mépris de ma propre vie."  

    Petite phrase en passant aux croassants de toutes plumes, et surtout à ceux qui sont tombés dans la peinture bleu-blanc-rouge....  "Je ne céderai jamais."

    Tralalalalière. Et vous pouvez toujours venir faire vos cochonneries dans mes commentaires, je m'en contre-tape bande de "hihans" analphabètes.