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Ecris en silence II

Tu vois une porte dont la peinture s'écaille. C'est elle qui vient de s'abattre sur le front, sur le perron. (Je sais on ne dit pas le front pour le sol, pourtant il est blanc, lisse comme ton front là. Que je regarde maintenant. Sur lequel j'envoie mes yeux rêver, se poser en papillons discrets). Tu voudrais comprendre. Pourtant jamais je n'expliquerais ce passage du temps entre nos lignes, cet arrêt brutale, cardiaque, désordonné. Je vais faire quelquechose que tu ne comprendras jamais. Je vais ouvrir la porte de ce temps, ouvrir la porte et tu ne verras rien d'autre qu'une lumière blanche qui te sembleras être la couleur même de l'air. Tu essaieras de respirer. Mais de ton visage convulsé tu n'obtiendras rien d'autre qu'une lamentable grimace. Je sais ça parait fou dis comme ceci...Mais attends un peu et tu verras ce que le Temps fait à ceux qui essaient de l'arrêter. Il les envoie respirer sa poussière, sa craie. Respirer de la craie. Ca parait fou dis comme ceci. Mais tu vois bien que dans ce poéme les portes s'abattent et les pupilles crissent, rien n'est vraiment normal ici. C'est l'oeil du temps. Celui qui nous observe constamment, celui qui juge et frappe,  condamne et emprisonne dans ses filets, nos corps convulsés. 

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