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Air du temps.

Extrait de

« Persister dans le récit », entretien avec Christian Salmon

 

_Le contrôle des esprits ne passe plus seulement par l’interdit, mais par la diffusion mondiale des mêmes produits culturels, des mêmes énoncés, des mêmes valeurs, des mêmes standards de narration. Pire que la censure individuelle, il y a l’espace culturel qui se met en place : un espace culturel standardisé, homogénéisé, dominé par les grands standards médiatiques et les industries culturelles transnationales.
Un unique modèle culturel s’impose aujourd’hui à toutes les cultures, les langues, les expériences du monde. La censure ce n’est plus le contrôle mais le monopole, non plus la restriction mais la prescription.

Comment lutter contre ces ennemis désincarnés de la langue et de la liberté de penser, de créer, d’imaginer ?

Il serait évidemment présomptueux de vouloir s’opposer à des tendances aussi lourdes. Mais le Parlement peut être une force collective d’action et d’observation qui contribue à identifier les formes de ce nouveau Léviathan culturel, en décrire les traits, les modus operandi, les failles aussi... À quoi bon la liberté d’expression si elle est gagée par le silence de populations entières ? À quoi sert le droit d’expression si c’est pour se taire devant les grands scandales de l’heure : famines, oppressions, menaces écologiques, guerres impérialistes ?_

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