Puis finalement, le ciel se dégage. Le vent envoie promener les nuages. Le gris se dissout dans l'atmosphère. Le reflet bleu océan envahit le ciel au dessus de nous.
C'est un matin comme on les aime, un matin clair, un matin calme où seul résonne le chant des oiseaux, réchauffe nos peaux meurtries, le soleil d'un nouveau printemps.
Endoloris, un peu fourbus, on s'occupe de nos corps, car il le faut bien, il le faut véritablement.
C'est presque "le ciel, les oiseaux et ta mère" sans le contenu. Juste le titre. Les fleurs dans la rosée matinale, la nature dont la force et la beauté ne nous laissent aucun repos, tant elle éblouit et surprend.
L'odeur d'un parfum de Cologne et le bonheur est là, à portée de mains, à portée de rêves, à portée de pensées...
Les larmes sèchent au soleil, le sel étire la peau....les membres durcissent, les os blanchissent....L'action du sel, de l'eau, du vent arrachent nos oripeaux, dégradent nos expressions, exhument nos émotions, recouvrent nos existences de sables. Chair nécrosée, dégradation du mouvement, séparation des membres.
C'est un peu la mort salvatrice que l'on rencontre dans l'immobilité, sous le soleil, autorisés que nous sommes à nous laisser emporter par le mouvement de l'océan, assurés de trouver le plaisir dans la fossilisation des douleurs, ces vieilles douleurs dont on ne mesure plus la profondeur, dont on ne voit plus les plaies délavées par le sel.
Au moins, prés de l'eau, il existe un mouvement dont aucune volonté ne dépends, un balancier naturel qui rassure et endort. Prés de l'eau, le cri des mouettes témoigne de la vie à l'extérieur. Aussi prés de l'eau, on pourrait si on le voulait s'envoler avec elles.