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Nervures.

Sur la feuille asséchée par l'automne, je passe le doigt. Je sens les fibres sous ma peau. Sur ma gauche, un arbre est droit dans le vent. Dans la cour un peu plus haut, des enfants jouent. Je pense en rêvant aux longues heures de l'enfance, aux chutes dans la cour, aux courses échevelées...Comme les nuages au dessus, dans leurs jeux, mon sourire se perd. Mon souvenir se refait avec la couleur des ardoises grises sur lesquelles la pluie tombe. Bientôt 5h, j'irai quelquepart dans un coin de ma mémoire goûter une de ces énormes tartines de pain ancien au dessus d'un bol fumant de lait chaud...Si le trajet de mon souvenir ne me perd pas en route, j'aurai le temps d'y ajouter une cuillère de chocolat fondu. La cloche a sonné le glas de ma rêverie. Je reprends ma jolie feuille rousse et continue de regarder en transparence ces long fils qui courent sous sa chair de papier. Ma peau est pleine des frissons qu'un vent vient de faire naître. Tes souvenirs sont tombés au seuil de l'hiver semble t-il chuchoter doucement.

Oui c'est vrai, le temps, passe, " et emporte avec lui le rire des enfants" dirait une chanson. 

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