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Des couleurs.
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Mono...maniaque?
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Ecrit sans tain.
Un jour sans fin
que rien n'oublie
que rien n'efface
qu'à force de voir
on ne voit pluset qui finit
sur un non-dit.
Pas un regardne traverse
le silence.
On dit,ou plus,
soudain
pour interrompre,
extirper
le mot
silence
du
jour sans
fin.
Absents, absence,
reprennez votre chemin,
qui n'est pas mien,
qui n'est plus rien,
en ce jour
fermé, de non-ditde silence,
de patience,
enfermé
dans l'espace
réservé
aux yeux
brisés.
La mortce n'est pas
comme tu dis
la fin de tout,le rien.
C'est le début
de ce que tu ne connais pas.Dire ou taire indéfiniment le chemin secret qui nous mène au-delà de ce que nous comprenons, de ce que nous pouvons avec nos yeux sans charme, affubler de mots, d'expressions qui sonnent bien bas, vulgaire et gras. Quittons enfin tous les regrets et reprenons, le chemin qui est le nôtre, à écouter le vent patiemment chanter entre les longues tiges frissonnantes, à relire, oubliées, les pages de rêves anciens suspendus aux mémoires qui cognent entre elles, pour entrer et surprendre à nouveau un reflet dans les cheveux défaits d'une image passée. La poésie ce n'est pas comme tu dis, un paquet de nerfs balancé à la face d'un monde fermé, occupé à tricher avec le temps. La poésie c'est, comme tu sais si bien le ressentir un morceau du temps que tu ré-accordes avec les cordes souples de tes rêveries enfantines, dans le silence recueilli par tes yeux fermés. A écouter le vent patient, chanter entre les les longues allées du souvenir, comme on se promène, comme on réfléchit. Tu veux du silence à l'intérieur des mots, de l'espace entre les signes, de la place pour tes idées, pour qu'elles reprennent les formes diffuses du rêve. Tu veux écrire comme personne n'a su le faire avant toi. Parce que tu vis une vie d'équilibriste, à cheval entre les temps, à moitié mort dans le passé, renaissant avec le mot présent, disparaissant dans celui de futur.Tu veux écrire comme on joue avec sa vie. Faire chanter tes souvenirs, colorer les brumes et les ombres. Comme on multiplie les efforts pour sauver sa vie. Avec toute la volonté que tu connais et celle que tu découvres entre les mots, dans les signes qui s'espacent enfin, dans le temps qui reparait de nouveau, transfiguré, tien. Ce que tu possèdes entièrement c'est ta liberté d'ecrire avec rien, sans rien, pour rien. Juste pour entendre sonner et trébucher les phrases et les mots, rigoler les bêtises contre les virgules, faire délirer le sens pour s'amuser, partir dans les contresens et revenir dans les temps, slalomer entre les vides et les pleins, délier les secrets, jouer les obsédés de la pureté, écraser les mauvais souvenirs comme de vulgaires punaises, renaître à la fin d'un paragraphe, et te retrouver enfin miroitant à demi dans une sorte de paysage intérieur projeté, une sorte de reflet trouble à peine éclairée par le sens caché que tu decouvriras un autre jour en lisant, longtemps après,
ce que,
ce jour sans finque rien n'oubliait
que rien n'effacait
qui finissaitcomme un non-dit,
te disait à demi-mot!
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