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Notes - Page 30

  • Présentation/





    Je profite de cette note/photo pour vous présenter un nouveau venu sur ce blog.*


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    Bonne journée!







  • Chanson douce / La liberté

     

    Chanson douce:

    Je voudrais écrire une chanson douce. Je voudrais écrire très doucement pour ne pas effrayer les oiseaux. Peut-être  est-ce cela le bonheur, parler aux oiseaux, chanter avec eux, se poser comme eux sur un fil au-dessus du vide, attendre puis repartir comme eux légèrement, vers une nouvelle destination. Oui c'est ce que j'aimerais réussir..."écrire doucement"....comme on chante une berceuse, comme on dit un mot d'amour à la personne que l'on aime. J'écris comme je respire, sur la pointe d'un stylo en équilibre entre deux états; le réel et l'imaginaire à portée de mains. Ce serait réussir que de trouver ce ton qui n'égale nul autre, ce mezzo-voce interne auquel je me réfère depuis si longtemps et qui bien sûr n'est jamais dérangé par le chant des oiseaux, jamais offusqué par leurs battements d'ailes, leurs jeux aériens. A l'inverse du reste! L'insipide bruit du monde, cette cacophonie continuelle, ce brouhaha cahotique aussi violent qu'inutile. Alors je m'enferme et je plonge dans Chopin, Liszt, n'importe quel musicien qui saura me faire oublier et m'éloigner de ce cauchemar! Et ma voix intérieur revient à elle, doucement, lentement sous l'effet bienfaisant des notes du piano. Elle sort de la caverne où la peur l'avait retranchée. Je la sens essayer sa présence l'air de rien. Je la berce en attendant qu'elle revienne à elle. Les battements de mon coeur s'apaise. Cette présence est soi-même, à l'intérieur, en imagination.


    La liberté:

    La fuite du jour c'est un peu la fuite du temps! De part en part, le temps des retrouvailles éclate au fond des pupilles et retarde l'arrivée du manque. Etat de grâce, descentes aux enfers : ascenseurs pour l'inconnu pour fuyards déterminés. Etat de fuite permanent : l'impossibilité de vivre dans la lumière! Papillon de nuit. Froissement d'ailes dans le silence. Poudre ocre tombée des ailes frottées contre une peau rêche. Ecris, dis, penses ce que tu veux. La seule obligation c'est la liberté. Pas d'exigence, aucune. La vérité est que tu veux vivre libre/ Sinon tu ne vis plus. Qu'aurais-tu vécu sans ce puissant désir de vivre la liberté? Qu'aurais-tu vécu qui eût valu la peine de se déplacer jusqu'ici? Quoi? Dis moi... Longtemps j'ai pu penser que la mort arrivait avec l'âge, lâchement comme une amie depuis longtemps disparue de la mémoire...Aujourd'hui je ne le crois plus. Notre mort ne nous quitte jamais. Elle attend patiente, dans les entrailles de nos vies que l'occasion lui soit donnée de s'exprimer. Il n'y a rien je t'assures qui soit plus important que ce désir construit, rêvé, phantasmé pendant des années! Rien de plus important au monde que cette volonté de tenir éloigné tous les carcans qui nous étouffent, qui nous asphyxient jusqu'à finalement provoquer notre mort.

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  • Un amour fou/

     

     

    Un amour fou me tenait. Sur les murs partout autour de moi, s'exprimaient des talents inconnus. Sous leurs doigts habiles, engourdis par le froid, des images. Contre la pierre sale des murs de la ville : des histoires. Des dessins, de la couleur et des formes dont je ne me passais plus, que je regardais éperdue d'ailleurs, d'autres, d'autrement, rêvant à tous les paysages que ces cerveaux transcrivaient, à tous les rêves que ces gens que je ne connaissaient pas faisaient loin de moi. Comment pouvais-je supporter de ne pas faire partie de leur imaginaire? Je ne le supportais plus justement! Je voulais que ces mots, que ces formes résonnent en moi, répondent à ces rêves délicats que je conservais à l'abri de la dégradation produite par l'air et le temps...une folie! Je vous le disais. Je voulais rejoindre ce paradis de couleurs, de lignes distendues qui jouaient à traverser l'espace à toute vitesse secouées par des tremblements, frissonnantes, émouvantes et joyeuses. Il me semblait qu'à force de fixer une de ces peintures, un de ces graphitis, je serais soudainement transportée dans cet autre monde aux lois de la pesanteur abolies. Là, je le sentais, je pourrais enfin rire.

     

     

     

     

     


  • Le ciel et soi.

    Le ciel est toujours plus grand que soi.

    L'être humain imbu de lui-même, emplit de sa prétention, se rengorge et se gausse.

    Comme un paon idiot, il se pavane devant le monde.

    Ridicule bout de chair planté sur deux pieds, il oublie qu'il n'est toujours pas maître du

    monde

    et de ses

    tremblements,

    encore moins de ses

    foudres.

    Aujourd'hui : "Haïti" à l'heure où j'écris on ne connait pas encore le nombre de

    morts.