With my thongue on the dusty floor of my cell
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With my thongue on the dusty floor of my cell
Songe d'été. 1991. Acrylique sur toile. 200 x 200cm. ( Collection particulière, Genève, Suisse ) | |
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Je rêve d’un ailleurs, et j’en rêve si fort,
Les mots pour le chanter hantent à ce point mon corps
Qu’ici, je ne vis plus ; qu’ici, je me repose.
Je n’ai plus que l’amour pour donner à ma prose
Le souffle suffisant, l’envergure, l’espace !
Les maîtres-mots, jeunes et vieux, je les embrasse.
Il faut se faire grand, lorsque l’on naît primate.
Le crâne mal fichu, vacillant sur deux pattes
Et cette peur innée de ce qui nous entoure ;
Il faut rêver ; rêver ! Tous ces chemins trop courts
Ne mènent qu’à vieillir... La raison ! Le profit !
Je veux choisir d’aller au-delà de la vie.
Un jour, quand l’horizon blêmit de taches froides,
Quand les vieux idéaux ont périt en croisade
Et que les survivants, fatigués, se pardonnent,
On se donne le temps ; les douleurs se cramponnent
Aux parois de nos nuits, comme des parasites.
Il n’est plus temps, déjà ; les mânes nous habitent.
Sagesse ! Tu n’es rien qu’une façon étrange
Que trouve le valet, l’homme faible, l’archange,
D’accepter le tourment qu’est sa disparition
Dans la voracité crâne des conditions.
Humains, sous conditions ! Poètes en sursis !
Bazardés, balancés comme du pain rassis !
Rêver, rêver d’ailleurs ; crever de ses chimères,
Grignoter dans la main de la nuit la lumière,
Se convaincre d’un coup ! d’un seul coup ! de l’ailleurs.
Y croire ; se glisser dans un bain de couleurs
Et se noyer, perdu, forme parmi les formes...
Mon rêve vous attend ; venez, que l’on s’endorme.
Enfants et vieux enfants, la poésie vous berce,
Et par elle, prenez le chemin de traverse ;
N’écrivez plus : vivez ! Les mots sont un refuge,
Un vrai, une maison, où les cris du déluge
Ne vous atteignent pas... Miracle de sourdine,
Cathédrale feutrée des âmes enfantines ;
Aujourd’hui, c’est mon jour ; c’est la marche du rêve.
Comme des fantassins, les utopies se lèvent
Et marchent sur le monde en chantant “Liberté” !
Une voix ! Un élan sauvage de fierté !
Dans le spectacle mou de ce monde trop fade,
Je lance mon soleil contre les barricades.
Zlatko le Dim 18 Oct - 19:16
Je cherche une terra libra, je cherche ma terra libra
Où vivre grande et forte et belle, plantée sous les étoiles du soir, plantée sur la terre au zénith, les bras tendus vers le ciel et les cheveux bardés de vent.
Terra libra, tes rivages dorment au fond d’une mer inexplorée,
Et tes enfants croquent aux fruits des arbres, leurs jambes ruissellent de l’eau des sources et leurs yeux songent avec sérieux
Terra libra, je te rejoins quelquefois.