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poésie - Page 4

  • what about plagiat?

    Dans la joie et la bonne humeur, je reçois ce mail, un si joli jour de printemps.

    Oui bien évidemment les oiseaux chantaient, le ciel était bleu et le soleil en pleine forme, rayonnant donc.

    Mais qui vient décidemment gaché par son existence ma si bonne humeur du jour, de ce si joli jour de printemps remplit de chants d'oiseaux et de ciel bleu et aussi de gens souriants partout. Bref! Lisons donc voir.


    Premier Mail de la journée:

    Bonjour strand,

    Encore merci pour ton commentaire sur mon blog de photos... Je suis allé voir le tien également.

    Ce qui m'a permis, en naviguant un peu, de voir qu'une de tes lectrices, une certaine "Fuligineuse" (que tu lis également d'après ce que tu lui réponds dans un commentaires), s'est grandement inspirée du nom de ton blog à toi pour créer son nouveau blog sur la plateforme wordpress!
    http://2009sediments.wordpress.com/


    Voici son dernier billet publié sur le vieux blog que tu devais connaître donc...

    "mercredi, 20 mai 2009

    Migration


    CE BLOG A MIGRé

    IL SE TROUVE DéSORMAIS CHEZ WORDPRESS

    SOUS LE TITRE DE

    "SéDIMENTS"


    Fish2.JPG"



    A bientôt...
    john

    P.S.: Fuligineuse a eu raison de migrer sur la version hébergée en ligne de wordpress... c'est probablement l'une des meilleures pour la gestion du texte...


    What about " mauvaise foi":




    Réponse de "fuligineuse" au commentaire que j'ai laissé sur son nouveau blog qui porte le nom du mien après avoir lu le premier mail de la journée.



    Bonjour Strand,

    Je crois qu'il y a un petit malentendu sur cette histoire de titre. Mon blog ne s'est jamais appelé Sédiments tant que j'ai été chez Haut & Fort, il s'appelait alors Sablier. Si tes lecteurs vont sur l'adresse http://sediments.hautetfort.com/ ils ne peuvent donc absolument pas tomber chez moi, par contre évidemment s'il font une recherche Google sur le simple terme de "sédiments", ils trouveront probablement les deux (et sans doute encore d'autres).

    Je plaide la bonne foi. Je vois en effet en consultant ton blog que je l'avais visité en 2008 (et apprécié...) et quand j'ai cherché un nom pour mon nouveau blog, j'ai peut-être eu une réminiscence. Et quand on crée un blog chez un hébergeur, évidemment le titre est refusé s'il existe déjà, mais pas si c'est chez un autre hébergeur...

    J'espère que nous pourrons parvenir à un terrain d'entente...
    Bonne journée,
    Fuligineuse/Elizabeth

    Accessoirement : il existe aussi un blog du nom de Sédiments chez Overblog, voir ici :
    http://www.over-blog.com/profil/blogueur-1757228.html



    Reponse de ma part au mail ci-dessus:



    Il n'y a aucun malentendu, mademoiselle, si ce n'est votre inénarrable "mauvaise foi". Je me fiche éperdument du nom de ce blog, et encore plus du contenu puisqu'il s'agissait pour moi d'un simple essai qui m'a permit de lire et  de découvrir d'autres blogs parfois trés intéressants dans lesquelles les auteurs avec beaucoup de simplicité et sans prétention ont tentés de partager et d'offrir aux lecteurs compréhensifs quelques pages de détente ou de reflexion.  Le plagiat est donc a fortiori sur internet une des choses les plus répugnantes et stupides que je connaisse. Le seul intéret d'un blog c'est d'être " perso", sinon on se trouve face à une succession de pages inintéressantes qui parle de culture ou d'autre chose sur le ton que l'on prend lorsque l'on s'adresse a quelqu'un que l'on n'apprécie pas : ennuyeux!

    Voici pour le stupide!

    "Répugnant" parce qu'il s'agit effectivement de reprendre de manière totalement malhonnête des idées qui ne vous sont pas propres, que vous ne comprenez pas dans le sens dans lequel ils ont étés employés et donc que vous galvaudez de manière idiote un peu à la manière d'une oie qui cancannerait dans le coin de sa basse-cour.

    Voila donc ce que je pouvais dire rapidement sur le sujet.

    En revanche si je prends la peine de parler ici de ce problème c'est que bien sûr ici tout le monde connait cette : "fuligineuse", pour avoir lu ces commentaires. Je vous laisse apprécier le culot et l'attitude purement  suffisante  et méprisante de cette personne.

    Commentaires que je m'empresserai de détruire sitôt cette polémique terminée en espèrant, qu'elle conserve ou non " bêtement " ce titre dont elle ne peut évidemment saisir le sens utilisé ici, ne plus recevoir sa visite desormais indésirable.

    ps: la réponse recue sur ma boîte aux lettres personnelle est quand même je dois le dire un assez bel exemple de " foutage de gueule"; c'est d'ailleurs pour cela que je ne résiste pas au plaisir de faire partager à mes lecteurs exemplaires, cette lecture. Bien qu'en réalité cette histoire ait très peu d'interêt si ce n'est celui d'occuper le blanc de l'oeil internet.

    "Accessoirement" ( mouarf, mouarf, je me tape les cuisses sur le clavier de rire. Qu'est-ce que c'est que ce mot pourri d'abord, qui ne veux strictement et positivement rien dire!) j'en ai rien à foutre des versions antérieures de ce blog appellé "sédiments" ici par mes soins mais j'en ai quequechose à faire des tarés qui se trimballent ici comme s'ils étaient chez eux, qui non seulement se permettent de laisser des commentaires insipides (qu'il m'a fallut lire ce qui est déjà en soi une sacrée corvée) , mais qui en plus attendent comme de vilains rapaces que ce blog ferme pour réutiliser le titre. C'est vraiment écoeurant le nombre de C.O.N.N.E.S que ce monde porte alors qu'il y a tant de gens qui mériteraient une existence correcte.

    Pensée personnelle:

    Quand les cons auront tout bouffé, tout sali, tout envahit,  il ne restera rien de cette planète qui deviendra cette fois totalement irrespirable!

    Ce blog milite activement pour l'euthanasie des cons!

    Voici donc que ma journée se termine sur cette note d'un optimiste ravageur je dois bien l'avouer.

    .





     

  • Des mots...

    Montorgueil nuit 090324 032.jpg

    Des mots on en trouve à l'orée de ses rêves. Sur le bord ourlé de ses pensées, quand on suit bien le fil. C'est un peu difficile à suivre, la corde est raide. De nombreuses choses tentent de vous distraire, quand ce ne sont pas les choses, ce sont les gens. Ils vous parlent souvent quand ils n'ont rien à dire. C'est ennuyeux.
    Rêver est essentiel. Fondateur. Tellement important. Quand on ne rêve plus on s'assèche, on perds l'essence, on se délite comme des vieux troncs d'arbres pourrisssant loin de leurs racines. Mais continuer à rêver en grandissant est difficile, périlleux, tant les rêves sont des objets de convoitises pour certains, et pour d'autres ce qui est pire, des moments où ils peuvent tenter d'accéder à votre inconscient. Vos rêves deviennent alors dangereux puisqu'ils trahissent vos pensées profondes et c'est à partir de cette trahison que la manipulation va pouvoir commencer. Donc méfiance. Parce qu'il y a des spécialistes, des maîtres es manipulation.

    Des mots, on en trouve dans chaque histoire, dans chaque rencontre, dans chaque fusion. Des mots voyageurs, libres, des mots teintés de ciel bleu ou de gris, cela dépend. Rêve, cauchemar. C'est à chaque fois la vie qui reprend son chemin en nous traversant. A chaque trajet sa couleur, son identité.

    Des mots on en trouve un peu partout, dans les yeux des autres, dans leurs mouvements. On en trouve beaucoup dans l'amour, des mots. Ils fleurissent spontanément sur les sourires et les gestes tendres. Les mots se marient entre eux, se délaissent aussi parfois comme des jouets un peu cassés, un peu abîmés par le temps qui les a couvert de poussière. Les mots s'aiment et se rejettent. (un peu d'embruns dans la pupille et c'est la marée qui s'annonce débordant de son cadre littéraire, envahissant votre espace, saccadant vos phrases, taillant dans vos mots justement des largesses insoupçonnées). Je pourrais dire qu'il s'agit d'un peu de délire dans les mots justement. Mais non. On aime trop quand les mots s'envolent pour leur interdire de voyager dans tous les territoires...

    Des mots on en trouve dans la nature, autour de soi, dans les paysages qui sont les tableaux qui nous entourent. On entrouvre des portes secrètes un peu partout. Des mots on en mâche et remâche parfois, parce que dire "pardon, je t'ai oublié" n'est pas à la portée de tous, même en murmurant.

    Des mots, on entrouvre les autres, on entrouvre des secrets, des fils conducteurs, des trajets intérieurs. Des mots qui nous font rêver, qui nous font pleurer, qui nous font sourire, ou rire. Des mots dans les larmes pour qui vit en silence...

    Parce que le silence est la part de nous mêmes qui refuse le langage, la part de nous mêmes qui veut "être" simplement là en dehors du langage qui pourrait la décrire.

  • Promesse.

     
    Montorgueil nuit 090324 004.jpg

    "Oui je sais... tout ce que nous taisons, tout ce qu'à chaque frontière, à chaque transition nous ingurgitons pour continuer à modeler de nos souffles le silence. Je sais.

     

    Pourtant je continue à écrire, malgré les gorges coupées, les assassinats, les pendaisons, les crimes qui parcourent de leurs souffles courts notre monde d'infâmie. A toutes les transitions, je te dis : j'ai choisit le silence. Le silence est sacré, impressionnant, même s'il semble parfois inhumain. Le silence marbré de hurlements sanglants, de folie et de désespoir. Il nous protège d'une certaine manière. Peut-être n'y at-il pas de mots...Parfois j'aimerais que cessent les discours convenus, les mots empruntés.

     

    Quand le silence règne nous retrouvons nos jeux, nos sourires d'enfants, nos regards émerveillés et nos larmes. Une sorte de Printemps.

     

    Te souviens-tu comment est le Printemps chaque année? Te souviens-tu des jeunes pousses, leur couleur, les premiers rayons de lumière chaude? L'orangé dans l'air où les premiers insectes viennent jouer à vivre quelques instants pour une vie? Nous partagerons ce silence bientôt et je te montrerai tout ce qui autour de moi continue de me donner espoir."  

     

     

     

    Il finit de parler. Sa voix est sèche, son regard embué. Elle n'avait pas dit un mot pendant cette longue diatribe, pensant que certains instants devraient être l'espace d'une seule parole.
    Elle le savait fatigué. Sa voix dans l'écouteur avait pris une tonalité dramatique. Comme souvent il en rajoutait, comme souvent il jouait avec les limites de sa raison parce que... lui disait-il parfois, la raison est un néon de bar à pute, elle éclaire autant qu'elle obscurcit, autorisant les ombres à se déployer, les hommes à devenir fou... Elle, je crois, écoutait avec une sorte de dévotion ce langage de poète en colère, qui oscillait entre un lyrisme de névrosé et le désespoir profond de celui qui se sent incompris.

    Il y avait peu à ajouter. Elle sentait l'importance du propos mais ne comprenait pas tout aussi exactement qu'elle l'aurait souhaité. Il restait des zones d'ombre. Pourtant elle sentait que le seul fait de l'écouter la délivrait de cette sorte d'ignorance mêlée de culpabilité de n'avoir pas toutes les années d'expériences qui lui aurait permis de saisir l'exacte portée de ces mots.

    On ne vit que sa propre vie se dit-elle. Et c'était bien là ce qui la dérangeait...Pour cette raison elle avait développé un sens inhabituel pour son âge : le sens de l'écoute. Elle écoutait les autres, les interrogeait, en profitait pour approfondir les questions qu'elle se posait, n'hésitait jamais à revenir sur un point qu'elle n'aurait pas compris.

    Il était fascinant d'écouter les autres, fascinant d'entendre ces récits de temps aujourd'hui disparus. La mémoire des autres, ce qu'elle nous transmet et comment elle le fait. Par quels étranges circuits "l'autrefois" reprend vie dans le présent de ceux qui racontent et dans l'imaginaire de ceux qui écoutent.

    Sa promesse était de celle qui pouvait l'intéresser : partager le silence. Etre bien ensemble quand on ne parle plus, quand les mots s'apaisent enfin pour se gonfler d'autres présences... Ceux que l'on vient juste d'évoquer et dont la silhouette tarde à s'évanouir...

    Dans le combiné le silence s'était fait.

    Qu'aurait-elle eu à répondre? Que bien sûr son envie d'écrire n'avait jamais disparu, qu'elle ignorait pour quels motifs elle devait écrire si elle voulait vivre et que jamais l'un ne se séparait de l'autre. Comment dire que parfois l'abjection lui prenait la gorge et que des larmes coulaient malgré elle, qu'il lui était vraiment difficile d'évoquer ces tortures de l'âme où le monde en fournaise la plongeait. Des abîmes d'incompréhension, des sentiments de dégoût, des envies de se cloîtrer pour de bon, loin de tout, à l'abri.

    La vie des nonnes lui semblait parfois si douce. Elles, au moins elles prient se disait-elle en dernier recours. La prière comme secours, la prière dans un monde qui ne croit pas, dans un monde qui produit et n'entend rien de l' au- delà. Même ce mot lui paraissait désuet : l'au-delà! Piètre consolation.

     


    Le silence durait. Il n'a pas cessé depuis.

    Le silence, l'entends-elle encore lui dire est sacré, impressionnant, même s'il semble parfois inhumain. Il a une raison d'être supérieure à celle de la parole. Il protège des mots faciles, de la légéreté, de l'inconséquence, il protège la vie intérieure...

  • Où le temps s'ouvre enfin.

    Mémoire aux flots indomptables, aux accents terribles des paysages montagneux, aux territoires aussi vaste qu'un désert.

    Mémoire : grimoire entassé sous un pupitre de marbre où la main froide passe en négligeant de soulever les grains de poussières qui roulent et s'entrechoquent en galets souples et doux.

    Passage à froid, à vide, à l'azote liquide pour entendre le son de la matière brisée, cassante.

    Le cri brûlant d'un morceau de glace fracassé contre une dalle de pierre : ma conscience.

    Dormir jusqu'au chant du loup. Prier jusqu'au lever de la lune. Pleurer jusqu'à la cendre enfouie sous les larmes chaudes. Crier jusqu'à l'aveuglement, les yeux dans la lumière.

    Embrasse les terres figées de la mémoire. Passe le sourire brulé sur la dalle chaude de tes mains. Si elles s'ouvrent. Paumes vers les cieux.

    Passent et repassent les rides surprises par l'hiver.