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Radioactif! - Page 4

  • Pétition pour une transparence totale sur la radioactivité de l’air que nous respirons

    Ici


    _Trouvé sur le site de la CRirad :


    Plus de 60 laboratoires d’analyse équipés de détecteurs de très haute précision sont répartis sur l’ensemble de notre planète et contrôlent quotidiennement la radioactivité de l’air. Leur mission : rechercher les très faibles quantités de produits radioactifs qui pourraient indiquer qu’un essai nucléaire a été effectué en violation du Traité d’Interdiction Complète des Essais Nucléaires (TICEN).

    Les résultats de ces analyses permettraient de suivre, jour après jour, et depuis le 12 mars 2011, l’avancée des masses d’air contaminé par les rejets radioactifs de la centrale nucléaire de FUKUSHIMA DAIICHII.

    C’est impossible car les données sont confisquées par les ÉtatsLes résultats sont transmis à des organismes officiels qu’ils sélectionnent et qui sont tenus de ne rien divulguer. Le réseau international de mesure est financé par de l’argent public. Les populations ont droit à cette information. Tous les chiffres doivent être publiés et non pas quelques chiffres soigneusement choisis par les autorités.

    J’exige que les résultats d’analyse de la radioactivité de l’air du réseau soient rendus publics, INTÉGRALEMENT ET SANS DÉLAIS. Payés par les citoyens de l’ensemble des pays, ils doivent leur être accessibles et servir à leur protection.

    Fin

    La transparence de l'air, belle expression pour une réalité qui nous manque parfois, la transparence de toutes les données relatives au taux de contamination de l'air, et de l'eau, des nappes phréatiques aussi, les plus importantes surtout celles qui sont considérées comme des réservoirs. On néglige de répéter que la surveillance en matière de pollution radioactive doit être constante, et régulière. Les données de surveillance doivent pouvoir être accessible par tout le monde, un peu comme la température de l'air et le degré de pollution qui est déjà suivi de près dans les villes.




  • Reprise d'article (in "Rejet effluent et gazeux qu'est-ce que c'est ?")!

    Les eaux de la Manche plus radioactives que
    celles de Fukushima, selon l'Association pour le
    Contrôle de la radioactivité

    Lors d'un prélèvement en octobre 2012, l'Association ACRO a relevé une concentration de tritium anormalement élevée dans l'eau de mer dans la baie d’Ecalgrain, à proximité de l’usine AREVA de La Hague (Manche).

    • LQ
    • Publié le 27/03/2013 | 18:37, mis à jour le 27/03/2013 | 18:55
    Un des membres de l'ACRO dans la Baie d'Ecalgrain © Pierre-Marie Puaud, France 3 Basse-Normandie
    © Pierre-Marie Puaud, France 3 Basse-Normandie Un des membres de l'ACRO dans la Baie d'Ecalgrain

    C'est l'ACRO, "l'Association pour le Contrôle de la Radioactivité de l'Ouest", un laboratoire indépendant d'analyse de la radioactivité, qui a fait cette annonce spectaculaire : Il y a plus de tritium (hydrogène radioactif) dans les eaux de la Manche que dans les eaux du Pacifique à proximité de la centrale de Fukushima. 

    L’ACRO effectue "une surveillance citoyenne" de la radioactivité dans l’environnement depuis de longues années.
    Elle effectue notamment des contrôles réguliers tout le long des côtes de la Manche afin de suivre l’impact des rejets en mer des installations nucléaires.

    L'ACRO se base sur un prélèvement d'eau de mer effectué le 17 octobre 2012 dans la Baie d'Ecalgrain. 
    Une concentration record de tritium (isotope radioactif de l'hydrogène, qui est rejeté par les installations nucléaires) a été relevée : 110 Bq/L (becquerels par litre). Une concentration cinq fois supérieure à ce qui est relevé habituellement à cet endroit. 
    A titre de comparaison, à proximité de la centrale de Fukushima, on relève aujourd'hui des concentrations en tritium allant de 3 à 13 Bq/L. 

    La suite ici

  • Futur = ZERO!

    De l'air, de l'eau, de la terre EMPOISONNEE

    Pris ici 

    NO FUTUR

    ZONE MORTE

    mercredi 13 mars 2013par Janick MagneRoger NYMO

    Tout ce que contient cet article, textes et photographies sont de Madame Janick Magne.

    Pour la troisième fois, elle s’est courageusement rendue dans la zone interdite de Fukushima.

    Les risques qu’elle prend, elle les prend en conscience afin de pouvoir témoigner le plus largement possible sur la terrible et durable réalité des conséquences de toutes les catastrophes nucléaires.

    Merci « Magic Janick » !


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    Janick Magne le 16 février 2013 à Futaba (Zone interdite). © Janick MAGNE février 2013

    Je dédie ce texte à mes amis de Futaba, la famille qui m’a accueillie si gentiment malgré sa détresse : les oncles, les tantes, les cousins, les cousines, mon amie M. et ses parents. Je le dédie aussi au maire démissionnaire de Futaba, Katsutaka Idogawa, à qui j’ai fait la promesse de témoigner de ce qui s’est passé à Fukushima.

    Janick MAGNE ©Tokyo 02/03/2013


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    Futaba, zone interdite, le 4 novembre 2012. Avant de partir, il faut bâcher l’entrée de la maison (les portes coulissantes ne fonctionnent plus depuis le séisme), pour protéger la maison des intempéries, des animaux, et décourager un peu les voleurs potentiels (600 cambriolages étaient recensés à Futaba en 2012). En février 2013 TEPCO proposait aux propriétaires venus voir l’état de leur maison (pour une durée autorisée maximale de 5 h00) des produits contre rats et souris, qui envahissent maintenant la ville. (© Janick MAGNE novembre 2012)

    Février 2013 Ce jour-là, je retourne dans la zone interdite de Fukushima. C’est mon troisième voyage sur les lieux. Les dates de chacun de mes déplacements sont imprimées dans ma mémoire : on n’en revient pas indemne, et ces visites m’ont marquée de façon indélébile. Je me rappelle avec précision ce que j’ai fait, vu et entendu à chaque voyage. Et combien j’ai pleuré, sous l’emprise du choc et de l’émotion, au retour de ma première visite, le 18 février 2012, il y a juste un an. Entre ces deux voyages de février 2012 et 2013, la famille japonaise que j’accompagne lorsqu’elle retourne dans la zone pour quelques heures seulement (il est interdit d’y rester plus de cinq heures) m’y a emmenée aussi le 4 novembre 2012, par une belle journée d’automne qui ressemblait à un été indien.


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    Étonnamment, de nombreuses maisons n’ont pas du tout souffert du séisme, dans la zone interdite ; et en haut de la colline, bien sûr, elles n’ont pas été atteintes par le tsunami. Par contre, des tuiles sont tombées ou risquent de se déplacer. Depuis que les familles sont autorisées à revenir de temps en temps pour une durée de 5h00 maximum, certaines personnes ont recouvert les trous dans le toit avec des toiles, qui sont maintenues par des contres-poids faits de sacs poubelle remplis de sable. Toutes les maisons sont inhabitables, y compris de magnifiques propriétés. Mais l’impression générale est que très peu de personnes sont revenues voir leurs maisons. FUTABA, zone interdite, le 16 février 2013. Il neigeait. (© Janick MAGNE février 2013)

    Il n’est pas facile de se rendre dans la zone à moins d’avoir un motif précis. Les contrôles sont stricts et il faut en faire la demande à l’avance. Je dois à mon amitié pour une famille originaire d’une des petites villes aujourd’hui situées en territoire interdit de pouvoir m’y rendre de temps en temps. Mon objectif est clair et mes amis japonais y souscrivent entièrement : témoigner, dire l’horreur d’une catastrophe nucléaire, raconter comment du jour au lendemain tous ces gens ont perdu leurs biens, leur maison, leur travail, leurs rêves, leur vie.


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    Ce qui reste d’un magasin abandonné depuis deux ans, à FUTABA, zone interdite, centre-ville. Le 16 février 20013. (© Janick MAGNE février 2013)

    La ville de mes amis s’appelle Futaba. Moins de 7000 habitants avant la catastrophe, aujourd’hui ville-fantôme vidée de ses habitants jusqu’au dernier. Une ville de pêcheurs, d’agriculteurs, une ville aussi dont la moitié des personnes actives étaient employées à la centrale de Fukushima-1 ou à celle de Fukushima-2. La zone d’exclusion, qui s’étend en arc de cercle autour de la centrale de Fukushima-1 sur un rayon de 20 km, comprend 8 municipalités dont la population totale était de 70 000 personnes. La centrale N°1 avait 6 réacteurs. Les tranches 1 à 4, où s’est joué la tragédie nucléaire, sont situées dans la ville voisine, Ôkuma, plus gravement contaminée que Futaba. Les tranches 5 et 6, qui ont beaucoup moins souffert de la catastrophe, se trouvent sur le territoire de Futaba. A chaque voyage, nous sommes à environ 1,5km de la centrale accidentée.


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    Le dosimètre fourni par TEPCO pour la visite dans la zone interdite (ici à gauche) montrait des chiffres très inférieurs à ceux de mon GAMMA SCOUT allemand pour les valeurs élevées. Pour les valeurs basses, c’était pareil. Ici, j’ai plus de 19µSv/h (à droite) alors que l’appareil de TEPCO indique 14 µSv/h. Il ne dépassera pas 17, alors que le mien est monté à 35 µSv/h. (© Janick MAGNE février 2013)

    Avant même d’entrer dans la zone interdite, mon compteur Geiger montre des chiffres trop élevés. Des gens vivent et travaillent tout autour de la zone, dans un environnement à la radioactivité pourtant anormale. C’est le drame de la province de Fukushima : des villes, des villages, des quartiers entiers sont contaminés un peu partout mais n’ont pas été évacués. Les enfants ne peuvent pas jouer à l’extérieur mais continuent pourtant d’aller à l’école. Des groupes de bénévoles se sont créés pour emmener les enfants jouer de temps en temps dans des zones saines. Il y a aussi des évacués volontaires, nombreux, mais livrés à eux-mêmes, sans aide ni assistance. Les familles sont parfois obligées de se séparer et beaucoup de couples finissent par divorcer. C’est ce qu’on appelle au Japon le « divorce nucléaire ».


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    Au cimetière de Futaba, zone interdite, le 16 février 2013, les fleurs sont artificielles. (© Janick MAGNE février 2013)

    A l’entrée de la zone interdite, nous passons par le poste de contrôle : on vérifie nos papiers, mon passeport, nos autorisations. On nous donne des tenues de protection et des dosimètres enregistreurs. Des toilettes de chantier sont maintenant installées à proximité du hangar qui abrite le poste de contrôle, on nous autorise à les utiliser. Dans la zone d’exclusion, il est interdit de boire, de manger, de ramasser tout objet tombé au sol ...et de faire ses besoins. L’heure-limite de sortie nous est bien spécifiée, écrite sur un document : nous entrons à 10h, nous devons être sortis à 15h au plus tard. Un talkie-walkie est remis au conducteur. Pour la première fois, on nous propose un petit compteur Geiger de fabrication japonaise. Je convaincs discrètement mes amis de le prendre.


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    La vie s’est arrêtée il y a deux ans... Zone interdite, FUTABA, centre-ville, 16 février 2013. (© Janick MAGNE février 2013)

    Notre voiture avance. Un peu plus loin, nous enfilons tant bien que mal nos tenues de protection. Pas simple, dans la voiture ! Portières ouvertes, pour pouvoir bouger plus facilement, nous enfilons au-dessus de nos vêtements et de nos chaussures la tenue blanche en matériau non tissé qui nous protègera non pas des radiations mais de la poussière radioactive, des particules de radionucléides qui risquent d’imprégner nos vêtements : pantalon, bottes de protection, puis tunique, bonnet, masque qui tient aux oreilles par un cordon. Chaque fois que nous sortons de la voiture, nous enfilons des chaussons de protection en vinyle bleu. Nous avons trois paires de gants. Personnellement, je n’utiliserai que la paire en coton blanc. Les autres gants sont en latex et destinés au maniement d’objets humides ou contaminés à l’intérieur des maisons ou dans les jardins. Nous passons le dosimètre autour du cou, il ne nous quittera plus jusqu’à la sortie.


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    Zone interdite, ville de Futaba. Rien n’a bougé depuis 2 ans. 16 février 2013. (© Janick MAGNE février 2013)

    Depuis que je connais les lieux, je me munis d’un sac en bandoulière bien pratique pour transporter mon compteur Geiger (lui-même protégé par deux sachets de plastique fermés) et mes appareils photos, au-dessus de ma combinaison blanche. Ce sac, je le place dans un sachet plastique au retour, et je le lave à mon arrivée chez moi.


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    Partis sans laisser d’adresse ? Zone interdite, ville de Futaba, ça n’a pas bougé depuis 2 ans. (© Janick MAGNE février 2013)

    Pour atteindre Futaba, nous traversons la zone.....

    [la suite de l'article ici]

     


    ... Janick Magne expose, en mairie du 2e arrondissement de Paris, 50 clichés inédits, pris lors de ses incursions en zone interdite de Fukushima, entre février 2012 et février 2013.

    Réalisée avec Minami Shimura, cette exposition photographique intitulée : « Dans la zone interdite de Fukushima » est en accès libre du lundi 25 au vendredi 29 mars dans le hall de la mairie du 2e arrondissement ...

    (Source : http://www.mairie2.paris.fr/mairie0...)

  • Cupides!



    Ce que les accidents nucléaires promettent à tous!

    Un avenir radionucléisé, radieux, plus que ça fluorescent!

    Lisez! Comprenez! Entendez! Voyez enfin de quoi nos avenirs se

    composent quand une fois l'accident arrivé les autorités publiques

    d'un pays se disolvent et perdent totalement la maitrise de leurs

    nerfs, car aucune autorité d'aucun pays ne peut gérer les

    conséquences d'une catastrophe nucléaire. Trop grave! Trop

    cher! Trop! Trop et encore trop! Cent ans, deux cents ans de

    contamination sur des territoires immenses???

    Des milliers de réfugiés! Des millions et des millions dépensés

    pour rien! Voilà ce que coûte un accident nucléaire. Qui prend ce

    risque et au nom de quoi? De l'argent amassée? Mais quand les

    gens meurent et que les régions désertiques sont rendues

    inhabitables pour des générations et des générations qu'est

    l'argent en regard de la honte d'avoir provoqué la mort d'enfants,

    d'hommes et de femmes?

    Ne faisons pas nous face à des criminels?

    Des gens pour qui la vie des autres n'a pas d'intérêt?

    Des gens qui méprisent la vie et sont capables de tuer ou de laisser

    mourrir dans le cas de l'abandon des populations sur des

    territoires contaminés ce qui revient au même, pour de l'argent, par

    lâcheté, paresse, en omettant par exemple de transmettre des

    informations qui sont vitales à la survie etc etc etc?





    Pris ici

    Une analyse juste d’une situation terrifiante, un article édifiant qui devrait toutes et tous nous convaincre de la vitale nécessité d’un arrêt immédiat, définitif et inconditionnel de toutes les installations nucléaires.


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    Manifestation japonaise contre l’AIEA

    Fukushima, deux ans après, quels enjeux ?

     [1]

    - Petit bilan chiffré.

    - La main-mise du lobby nucléaire international.

    - La politique pronucléaire du gouvernement Abé.

    D’abord, je vais faire un petit bilan très rapide, avant de parler de la question de la mainmise du lobby nucléaire international sur Fukushima et de la situation politique très revancharde du gouvernement ABE, du Parti libéral-démocrate, Jimin-tô, à l’origine de la promotion nucléaire au Japon d’après-guerre, en 1954, au lendemain de l’essai américain de la bombe à hydrogène dans l’océan Pacifique.

    Un petit bilan chiffré

    Le premier chiffre concerne le nombre toujours très important des habitants déplacés et réfugiés. Au total, 160 000 personnes ont été déplacées, 100 000 à l’intérieur de la préfecture de Fukushima, et 60 000 à l’extérieur. Ces 160 000 personnes sont dans une situation précaire, beaucoup d’entre elles n’ont pas encore touché les indemnités accordées par TEPCO (pour une famille, environ 8100 €, et pour une personne seule, 6075 €, plus un supplément entre 810 et 2430 €). Les indemnités professionnelles n’ont pas été payées parce qu’elles sont difficiles à évaluer. Cette population se retrouve en majorité dans des maisons préfabriquées construites en urgence par les autorités, ou dans des auberges lointaines. Les familles paysannes, où traditionnellement cohabitent plusieurs générations, sont dispersées n’ayant pas les moyens économiques de retrouver un habitat suffisamment spacieux.

    Sur le site Fukushima-Daiichi, la fuite radioactive continue. Avec les réacteurs n°1, 2 et 3, au total, 10 millions de Bq/h de radioactivité se répandent, sans compter celle provenant des débris et des combustibles irradiés et stockés dans les piscines, et celle des eaux contaminées. Etant donné que le niveau de radioactivité est très élevée autour des réacteurs accidentés, les travaux d construction des barrières de protection de la radioactivité ne peuvent pas se faire actuellement, comme à Tchernobyl. Quantité de combustibles sur le site : réacteurs 1, 2, 3 et 4, au total, 621,2 tonnes, soit 4641 assemblages de combustibles. Sans compter le 4e réacteur, dont les combustibles sont dans la piscine, cela représente 612 fois plus de radioactivité que la bombe de Hiroshima.

    Niveau de doses des rejets radioactifs sur le site Fukushima-Daiichi d’après le journal « Asahi » du 13 février 2013 :

    200 microSV/h au sommet du 4e réacteur.

    1000 microSV côté nord du 3e réacteur.

    20 à 100 miliSV/h (on ne peut pas travailler).

    700 microSV/h au 2e réacteur.

    444 microSV/h au 1er réacteur.

    Dans ces conditions de radiation très forte, les travaux n’avancent pas du tout en ce qui concernent les coriums, magma fondu de ces trois réacteurs, et il est urgent d’extraire tous les combustibles de la piscine du réacteur 4 et de les transférer dans un endroit de stockage plus sûr au sol, mais, compte tenu des difficultés techniques de ce déplacement, cela ne pourra pas se faire avant deux ans.

    Bilan des centrales nucléaires en activité :

    Parmi les 54 réacteurs nucléaires du Japon, seuls les deux réacteurs de la centrale de « Oi » fonctionnent aujourd’hui. Mais on découvre des failles sismiques actives sous sept centrales.

    Parmi les trois grands séismes prévus par les experts, l’un serait près de Hamaoka, le deuxième, au large du Pacifique Sud de Shikoku, et le troisième, sous la ville de Tokyo.

    La situation des stockages des eaux contaminées :

    Le stockage des eaux usées irradiées augmente chaque jour de 400 tonnes, TEPCO a récemment demandé aux autorités le droit d’en verser dans la mer. Devant la contestation violente des syndicats des pêcheurs, sa demande a été suspendue.

    Les eaux contaminées déjà stockées représentent 220 000 tonnes. La construction de nouveaux réservoirs, pour une contenance globale de 700 000 tonnes est prévue en 2013, mais ils seront vite remplis, en deux ans environ.

    Les installations en projet et les travaux en cours sont faits et programmés dans l’hypothèse où il n’y a pas d’autre séisme ni tsunami ou autres intempéries (tempête, typhon...).

    Par conséquent, la crise n’est pas du tout finie ou maîtrisée, et même il faudrait dire que le plus mauvais scénario n’est pas à écarter.

    Contamination marine de la baie du site Fukushima-Daiichi sur 2 km :

    Ainamé : 510 000 Bq/kg, le 1er mars 2013 dans la baie de Fukushima-Daiichi.

    Murasoï (genre Merlin) : 254 000 Bq/kg, le 18 janvier 2013.

    Sole : 143 Bq/kg.

    Limande : 420 Bq/kg.

    Daurade : 153 Bq/kg.

    Nouveau résultat de l’examen médical le 13 février 2013 :

     TchernobylFukushima
    Moment de l’examen 5 à 7 ans après l’accident Un an et demi après l’accident
    Norme de l’échographie 5mm 5mm
    Nombre d’enfants examinés 55 054 38 114
    Cancer de la thyroïde 4 3 plus 7 cas douteux
    Diamètre des tumeurs 16 mm 15 mm

    Comparaison des zones contaminées de Fukushima et de Tchernobyl :

    Dans le cas de Tchernobyl, la zone à évacuer comprenait trois degrés de contamination, et surtout, la population vivant dans de la 3e zone, moins contaminée, 4-1 microSV/h, avait le droit de la quitter avec indemnisation, tandis qu’à Fukushima, l’évacuation indemnisée n’a concernée que deux zones de contamination.

    La bataille pour obtenir le droit de se réfugier :

    Le procès collectif en cours contre l’Etat et TEPCO, pour obtenir le droit de quitter les zones contaminées, est de la première importance pour la radioprotection et la santé de la population de Fukushima.

    La délégation de parti prenant du procès avec Me Yanagihara et le maire de Futaba, M. Idokawa ont plaidé devant la commission des Droits de l’Homme de l’ONU à Genève le 30 octobre 2012.

    La main-mise du lobby nucléaire international sur la préfecture de Fukushima.

    Pourquoi l’AIEA s’installe-t-elle à Fukushima ? :

    l’AIEA est le centre du lobby nucléaire international. Le noyaux de la galaxie pronucléaire.

    Cette organisation, fondée en 1955 à l’initiative américaine en pleine guerre froide, après que le président américain de l’époque, Eisenhower, a prononcé son fameux discours , à l’Assemblée générale de l’ONU, en décembre 1953, avec toute la complicité des cinq pays membres du Conseil de sécurité, auxquels les Etats-Unis avaient voulu réserver le droit de produire et d’utiliser des têtes nucléaires, tout en encadrant, par cette AIEA, les autres pays limités qui à un usage civil du nucléaire.

    Aujourd’hui, à Fukushima, l’AIEA veut tout gérer, y compris la question sanitaire, après l’expérience de Tchernobyl, malgré qu’elle n’a ni mandat ni compétence en matière sanitaire.

    C’est l’AIEA, après avoir organisé, à la demande de la Russie, le « Projet Tchernobyl », en 1990-91, et le « Tchernobyl Forum », en 2003-5, qui a beaucoup sous-estimé le nombre de victimes, en collaboration avec l’OMS.

    Officiellement, pour ces organisations internationales, il n’y a eu que 50 morts parmi les liquidateurs de Tchernobyl, et 4000 cas de cancers mortels.

    C’est ce qu’affirme le Dr NAGATAKI Shigenobu, qui était le chef de la mission « Tchernobyl Forum », dans son rapport, ainsi que sur le site officiel du premier ministre japonais.

    C’est l’AIEA, avec l’UNSCEAR et la CIPR, qui a organisé la minimisation des conséquences de Tchernobyl.

    Étant donné que l’AIEA domine l’OMS, contrainte, par une convention avec l’AIEA WHO 12-40 de 1959, qui lui interdit de faire des recherches ou des enquêtes relatives à la radioprotection sans son accord, elle domine aussi toutes les questions relatives aux accidents nucléaires et gère en l’occurrence la question de la santé, et maintenant, à Fukushima.

    La situation est par conséquent devenue beaucoup plus politique que scientifique, en témoignent les trois conventions que l’AIEA a signées, lors du congrès international interministériel à Kooriyama, en décembre 2012, avec la complicité de la préfecture de Fukushima, de l’université médicale de Fukushima et du ministère des Affaires étrangères japonais.

    Trois conventions avec l’AIEA :

    1) Coopération dans les domaines des mesures de radioactivité et de décontamination avec la préfecture de Fukushima.

    2) Coopération dans le domaine de la santé avec l’université médical de Fukushima :

    - A) Enquête de gestion médicale.

    - B) Développement de savoir-faire et recherches.

    - C) Renforcement de la communication.

    - D) Soutien des experts et échanges d’informations.

    3) Coopération pour la préparation et la mise en place des mesures à appliquer en cas d’urgence avec le ministère des Affaires étrangères japonais :

    - A) Ravitaillement et stockage à la préfecture de Fukushima des matériels de mesures radioactives de l’AIEA.

    - B) Formation des experts régionaux, nationaux et internationaux.

    - C) Utilisation des matériels stockés à Fukushima en cas d’urgence nucléaire dans la zone d’Asie Pacifique.

    Que signifient ces trois conventions ? :

    1) Montrer et publier des mesures de radioactivité à la place des autorités japonaises ou avec la complicité du gouvernement japonais pour faire de la désinformation et mettre en scène des opérations de décontamination, comme si elle était possible.

    2) L’AIEA, n’ayant ni mandat ni compétence sanitaire, s’occupe pourtant de l’ensemble de la question de la santé de la population japonaise. Cela veut dire exactement faire la même chose qu’à Tchernobyl, désinformation, minimisation, et en l’occurrence négation des conséquences.

    3) Créer une base de secours au cas où il y aurait d’autres accidents majeurs dans la zone Asie Pacifique, afin de continuer à développer le nucléaire.

    4) Très important ! : Filtrer les informations, par une clause spéciale (paragraphe 8) qui impose de garder le secret sur toutes informations considérées comme confidentielles par l’un ou l’autre des contractants. Cette clause ressemble parfaitement à la convention entre l’AIEA et l’OMS de 1959.

    Coordinateur principal du lobby nucléaire international à Fukushima :

    Jacques Lochard est le président du Centre d’étude sur l’évaluation de la protection dans le domaine nucléaire (CEPN), une association à but non-lucratif, qui ne comprend que quatre membres : EDF, CEA, Cogema=Areva et IRSN.

    C’est une émanation du lobby nucléaire français.

    M. Lochard est très actif au Japon où il fréquente assidûment Fukushima, depuis l’automne 2011, et il occupe le terrain sous la casquette de président de la 4e commission de la CIPR [2], avec son collègue de longue date du CEPN, Thierry Schneider. Ils ont notamment organisé le 4e séminaire, les 10 et 11novembre, à Fukushima, dans la ville de Daté, portant sur le « rétablissement de la vie dans les régions “influencées” à long terme par un accident nucléaire ».

    Ce séminaire avait pour thème : « Dialogue pour l’éducation des enfants et des adolescents ». Le dernier séminaire (5e) vient de terminer à Daté les 2 et 3 mars. Le thème retenu : « le retour : y reviendra-t-on ou y restera-t-on ? » Avec les mêmes acteurs ...

    Il tente de refaire à Fukushima le même genre de projet qu’ETHOS en Biélorussie, qui a été réalisé entre 1996 et 2001.

    Cela n’est pas une nouveauté, ni d’actualité en France puisqu’on en a beaucoup parlé dans les année 2000 en France, mais je répète, pour les gens qui l’ont oublié, qu’ETHOS a reçu le soutien financier de la Commission Européenne et bénéficié de la participation d’organisations françaises et européennes, d’ONG et de laboratoires universitaires.

    Ce projet se proposait d’améliorer la vie dans les zones contaminées à long terme. Il ne comprend pas de volet médical à proprement parler. La mise en place d’ETHOS s’est accompagnée de la suppression de la quasi-totalité des 370 centres locaux de mesures créés par le Professeur Vassili Nesterenko, fondateur del’Institut BELRAD, lesquels constituaient un pilier du système de protection des enfants, conçu d’après les résultats des travaux sur la toxicité du césium 137 menés sous la conduite du PrBandazhevsky, ex-directeur de l’Institut médical de Gomel.

    Le lobby nucléaire a réussi ces opérations, et ETHOS est devenu la référence européenne. Mais les enfants sont de plus en plus malades !

    Au Japon, le lobby nucléaire a commencé, avec la CIPR, à faire une série de séminaires avec les habitants, depuis le mois de novembre 2011. Comme vous le savez, la CIPR est une association fondée en 1950. Elle coopte ses membres, parmi lesquels on trouve 18 Japonais, dont le Professeur Shunichi YAMASHITA, qui a participé, entre 2003 et 2005, aux travaux du “Chernobyl Forum”, dont le rapport ne retient que les morts du mal aigu des rayons et les cancers de la thyroïde comme conséquences sanitaires du désastre de Tchernobyl. Il faut noter qu’il y a d’autres pathologies aussi graves que les maladies de cancers qui ne sont pas considérées importantes, ni par l’AIEA, ni par l’OMS.

    Situation politique avec le gouvernement Abé, pronucléaire :

    La défaite cuisante de la gauche et des écologistes aux élections législatives de décembre 2012.

    Pourquoi ?

    Le Parti libéral-démocrate, Jimin-to, traditionnel parti politique conservateur, a réussi à remonter sur le devant de la scène après trois ans d’absence à la tête du gouvernement, en profitant de l’impopularité due à sa mauvaise gestion de l’accident de Fukushima-Daiichi du gouvernement Kan, c’est-à dire le parti démocrate, Minshu-tô, mais c’est Jimin-to justement qui avait mené la politique nucléaire du Japon depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.

    Ce parti a réussi à faire passer le message que l’enjeu politique n’est plus l’accident de Fukushima mais la crise économique et les tensions territoriales avec la Chine et la Corée du Sud ou avec la Russie.

    Son double langage, pendant la campagne des législatives, a consisté à dire, d’une part, dans la préfecture de Fukushima, par la voix de la branche locale du parti, « Non au nucléaire », comme si c’était une évidence absolue d’arrêter le nucléaire, et d’autre part, sur la scène national, de mettre en avant la crise économique et les conflits territoriaux.

    Ces discours officiels ont été très largement médiatisés par les télévisions et les quotidiens nationaux. Par ailleurs, le système actuel de circonscription électorale n’est pas équitable.

    Bien que Jimin-to n’ait obtenu que 43 % des voix, il comptabilise 75 % des sièges de la Chambre basse. Il y a eu aussi une fraude concernant les délais d’ouverture des lieux de vote qui ont fermé leurs portes avant l’heure officielle.

    Dans une atmosphère de crise économique après le désastre et sous la désinformation et la minimisation de la question de la contamination radioactive, Jimin-to a donné la priorité à la reconstruction des zones sinistrées du nord-est du Japon et à des projets de croissance économique.

    Certes, beaucoup de Japonais, n’ayant pas été touchés par la catastrophe, et surtout la majorité de la population de Tokyo, préfèrent se taire concernant la contamination radioactive, voire la catastrophe dans son ensemble. On constate une sorte de résignation ou de repli sur soi. De surcroît, les conflits territoriaux avec les Chinois et les Coréens du Sud ont provoqué un regain de nationalisme populaire, leitmotiv de la droite japonaise depuis plus de 13 ans, notamment depuis l’affaire des « Femmes de réconfort ».

    Cette tension a été créée par les Japonais, surtout par l’ex-maire de Tokyo Ishihara qui a voulu municipaliser, voire nationaliser l’archipel Senkaku, objet du conflit avec la Chine. Ce phénomène n’est pas sans lien politique avec les arrestations arbitraires de sept militants antinucléaires d’Osaka et la perquisition des locaux de l’association pour le soutien des victimes des « Femmes de réconfort » d’Osaka.

    Les sept militants sont farouchement opposés au traitement des débris irradiés de Fukushima à Osaka. Ils ont été ciblés et arrêtés par la police pendant leur petite campagne d’information sur ce thème dans une gare d’Osaka. (Il y a encore cinq membres retenus en prison.)

    L’accident de Fukushima est aujourd’hui dans les mains de dirigeants politiques ultra-nationalistes qui voudraient continuer à développer le nucléaire.

    Kolin Kobayashi