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Sédiments_Avant-Garde_© - Page 29

  • Septembre.


     




    poésie,nature,tableau,couleur



    Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,
    Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends.
    J'irai par la forêt, j'irai par la montagne.
    Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.

    [...]  Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
    Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,

    [...]  Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe,
    Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur.

    Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,
    [...]  Je partirai. [...] je sais que tu m'attends. 


    Libre interprétation du poème Demain dès l'aube de Victor Hugo. (1802-1885)

    (Anonyme. 21ème Siècle)






  • Don't turn off the...

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    Reprise d'article
    Source ici :

    Ou pourquoi être né dans le pays des Lumières est un chance inestimable!
    Ah si Messieurs Diderot, Montesquieu, Voltaire, Rousseau et d'Alembert n'avaient pas existé!

     

    DSCF5869Le ministre français du redressement productif, Arnaud Montebourg, (.def?!!) a déclaré dimanche dernier : « Le nucléaire est une filière d’avenir »
    (pour la cryogénisation peut-être. Ah, la longue conservation!)
    Il n’aurait jamais entendu parler de Fukushima cet homme-là? S’il avait la moindre dignité, il devrait au moins présenter des excuses publiques pour avoir tenu ces propos indécents, eu égard à ce qui se passe actuellement dans la région de Fukushima.

    Là, toute une population est prise en otage par le village nucléaire qui fait tout pour minimiser les problèmes sanitaires. (les blablateurs du dimanche sont de sortie et visiblement plus personne ne se donne la peine de leur foutre une bonne honte à la téloche tellement ça saoule de les entendre servir leur soupe aux bobards)
     
     
    Le constat de la contamination en mars 2011  
           

    Deux semaines après la catastrophe de Fukushima, un groupe d'experts gouvernementaux avait conduit des contrôles auprès de 1149 enfants âgés de moins de 15 ans. Ces enfants étaient résidants de trois municipalités voisines de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima, Iwaki, Kawamata et Iitate, où des niveaux élevés de radiations avaient été constatés. Au total, 44,6% des 1080 enfants dont les tests étaient valides, ont présenté une contamination au niveau de la thyroïde. En effet, l’iode 131 va généralement se fixer dans cette glande, augmentant le risque de développer un cancer ultérieurement. C’est le second crime des autorités japonaises (le premier étant d’avoir laisser s’installer les conditions de la catastrophe) : elles n’ont pas donné suffisamment et clairement l’ordre de prendre les pastilles d’iode dans les territoires contaminés.

     

     

     
    enfants de fukushima 10 octobre 2011 allant à l'hopital poEtudes épidémiologiques lancées en juin 2011
     
    A la fin du mois de juin 2011, les autorités sanitaires ont mis en place des études épidémiologiques afin d’évaluer l’état de santé des personnes qui ont été exposées aux rejets radioactifs et de suivre son évolution. En théorie, les résultats de ces études épidémiologiques devraient permettre de disposer d’informations sur l’incidence de certaines pathologies au sein de la population japonaise (cancers, leucémies, troubles psychologiques, thyroïdiens, hépatiques, rénaux, diabète, etc.) et d’évaluer les conséquences sanitaires de l’exposition de la population aux retombées radioactives. Prévues pour une durée d’environ 30 ans, le pilotage de ces études a été confié à l’Université médicale de Fukushima, présidée par le très controversé Shinichi Yamashita.
    Parmi ces études, l’une consiste à réaliser un bilan thyroïdien pour tous les enfants âgés de moins de 18 ans qui se trouvaient dans la préfecture de Fukushima pendant la phase des rejets : cette étude, qui a pour principal objectif la mise en évidence d’une éventuelle augmentation des cancers de la thyroïde telle qu’elle a été observée chez les enfants exposés aux retombées radioactives de l’accident de Tchernobyl, portera sur environ 360 000 enfants nés jusqu’au 1er mars 2012.
     
    graphiqueIRSN2
    Les âges des enfants testés au 31 décembre 2011
     
    Premiers résultats en janvier 2012 : inquiétants
     
    L’étude publiée par la préfecture de Fukushima en janvier 2012 montrait que sur 3755 enfants, 1143 d’entre eux, soit 30,4% des enfants testés, avaient des nodules ou des kystes de taille variable (jusque 20,1 mm). Or, cet état sanitaire qui doit servir d’« état zéro » était déjà inquiétant au vu du témoignage de ce médecin : « En 30 ans de pratique de médecine générale en milieu rural français, je n'ai pas rencontré d'enfant ayant un nodule thyroïdien. (Juste quelques gonflements de le thyroïde à la puberté; phénomène banal). Je peux confirmer que les nodules thyroïdiens chez l'enfant sont rares. 30 % c'est beaucoup. Dans la littérature médicale on parle de 0,2 à 1,4% pour les moins de 18 ans (ce chiffre monte à 3,5 % si on réalise des examens systématiques par échographie). On aurait donc un facteur 10 ».
     
    graphiqueIRSN1
    Les premiers résultats (graphique IRSN)
     
    Derniers résultats d’avril 2012 : alarmants
     
    Michiyuki Matsuzaki, docteur en médecine à l’hôpital de Fukagawa (Hokkaido), s’est penché sur l’étude publiée le 26 avril 2012 qui concernait 38 114 enfants. Comme il ne disposait pas d’état zéro ‒ en effet, celui-ci n’existe pas réellement puisque les tests ont débuté seulement 7 mois après la contamination ‒ il a repris une étude réalisée en 2006 dans la préfecture de Nagasaki, co-écrite par Shinichi Yamashita, qui montre que sur 250 enfants âgés de 7 à 14 ans, deux enfants seulement (0,8%) avaient des kystes thyroïdiens.
    Or, selon les résultats d’avril 2012, 13 380 enfants, soit 31,1 % des enfants testés, ont un kyste thyroïdien, ce qui confirme les résultats de janvier 2012. Même si les kystes liquidiens ne signifient pas qu'il y ait une chance immédiate de cancer de la thyroïde, quelque chose d’anormal se passe dans la glande thyroïde de ces enfants. D’où l’inquiétude légitime des parents.
     
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    Une lettre de pression sur les médecins
     
    En janvier 2012, alors qu’il commençait à publier les premiers résultats, le chef des opérations, Shinichi Yamashita, a envoyé une lettre aux spécialistes des maladies thyroïdiennes dans tout le Japon, leur demandant de ne pas établir d’autre diagnostic pour les familles concernées. La demande de Yamashita est pourtant un acte contraire à la loi médicale qui prévoit qu’en aucun cas un médecin ne doit refuser un examen. Ainsi, par cette démarche, ce « scientifique » démontre encore une fois sa totale soumission au village nucléaire : il veut rester le maître absolu des résultats. Pas question d’établir d’autres mesures qui pourraient contredire les données officielles. Une raison de plus pour s’inquiéter quand on a un enfant qui a des grosseurs anormales dans la thyroïde !
     
    De fait, comme le rapporte un article du Mainichi daté du 26 août 2012, les examens supplémentaires sont systématiquement refusés. Par exemple, Pour ses 2 enfants, une mère de 38 ans qui se refugie à Aizuwakamatsu-shi a téléphoné vainement à 5 hôpitaux qui se trouvent à Fukushima. Un pédiatre de Fukushima avoue : « Si mon diagnostic est différent de celui de l’Université Médicale de Fukushima, cela provoquera des confusions ». Un autre de la région Aizu explique : « Ce n’est pas le rôle d’une clinique privée de faire disparaître des angoisses des parents ». Un troisième, qui s’occupe des examens du département de Fukushima, affirme : «  Le suivi réalisé par l’Université Médicale de Fukushima sera le premier et le plus utile pour montrer des effets de la radioactivité sur le corps humain. S’ils vont dans d’autres hôpitaux au lieu de venir à l’examen organisé par l’université, cela perturbera cette précieuse recherche.»
     
    Des parents désemparés
     
    Rien ne vaut le vécu des gens pour comprendre ce qui se passe réellement pour les réfugiés de Fukushima. Voici la traduction de quelques messages de mamans inquiètes (traduction Kazumi) :
     
    1. J’ai emmené mon deuxième fils qui souffre d’une thyroïde enflée à l’hôpital connu pour les traitements de la thyroïde, Le médecin lui a touché la thyroïde, et a écrit effectivement sur le dossier qu’il a des kystes. Je lui ai dit que nous étions de Fukushima, alors il m’a dit qu’il n’avait pas le droit de donner son avis aux refugiés de Fukushima.
     
    2. Mon fils a toujours la thyroïde enflée, pas d’appétit. Malgré tout, il faut l’autorisation soit de la préfecture de Fukushima, soit de l’Université Médicale de Fukushima pour le traitement. Je suis prête à payer beaucoup d’argent pour le suivi, mais ce n’est pas une question d’argent car évidemment, mon fils est couvert de la sécurité sociale. Salaud !
     
    3. Bonjour. On m’a dit « Demandez d’abord à l’Université Médicale de Fukushima et attendez la réponse ». Autrement dit, aucun médecin ne peut rien faire avec les habitants et les refugiés de Fukushima sans autorisation. Par conséquent, mon médecin ne m’a donné ni diagnostic, ni l’état actuel de ma thyroïde.
     
    4. Mon fils s’est fait refuser dans un hôpital qui se trouve à Nagano. J’avais déjà eu la même expérience ailleurs aussi. Le médecin m’a dit qu’il peut soigner un petit rhume ou une blessure, mais pas la thyroïde ni les maladies qui seraient liées à la radioactivité. Il m’a aussi montré une fiche « Avis sur le suivi de la santé des habitants de Fukushima » délivrée par la préfecture de Fukushima.
     
    5. Pour soigner les refugiés et les habitants de Fukushima, il faut absolument une autorisation de la préfecture de Fukushima qui dit que c’est eux qui prennent l’entière responsabilité de la santé et de la radioactivité de tous les habitants « à vie ». C’est absurde ce qu’ils disent...
     
    Une population cobaye : l’horreur en 2012
     
    Le Japon a ainsi choisi délibérément de faire des expériences médicales pouvant causer la mort sur une partie de sa population. Les gens de Fukushima et les réfugiés nucléaires sont devenus des indésirables ‒ tels les hibakusha suite aux bombardements de 1945  qui n’auraient pas les mêmes droits que les autres citoyens. Malgré les résultats connus de la triste « expérience » de Tchernobyl, on laisse des centaines de milliers de personnes vivre en territoire contaminé, et on leur enlève le droit de se faire examiner librement. Troisième crime impardonnable contre l’humain. MM Montebourg, Valls et consorts, c’est ça le bel avenir que vous nous promettez ? Le soutien inconditionnel à l’énergie nucléaire fait glisser petit à petit nos sociétés vers la barbarie, sous couvert de raison d’état ou de raison économique. On sait parfaitement que les premiers cancers de la thyroïde apparaîtront d’ici deux ou trois ans, mais on ne fait rien. On fait semblant de ne pas savoir. Tout cela est écœurant, révoltant. Les responsables de ces actes criminels devront être jugés un jour. 
     
    Le programme ETHOS
     
    Pire, le crime est organisé, et bien rôdé. On l’a déjà testé en Biélorussie de 1996 à 2001 et ça marche. Pourquoi ne pas recommencer au Japon avec des moyens encore plus sophistiqués ? Le programme ETHOS, financé par l’Europe, qui visait entre autres au « développement d'une culture du risque radiologique pratique au sein de la jeunesse par l'école » n’est autre qu’un programme destiné à faire accepter à la population de vivre dans une zone contaminée.

    [En fait ce que vous ignorez peut-être, très cher rédacteur de cet article c'est qu'il semble que cela soit encore plus grave que ce que vous pensez, l'arrière pensée de ce genre de programme est effectivement de laisser croire à la population qu'il est possible de vivre dans un territoire contaminé mais surtout et 
    c'est cela qui me semble être le pire, c'est d'essayer de faire naître des générations spontanées d'humains ayant subi la radioactivité depuis leur naissance afin de prouver que le corps humains peut "muter" et créer ainsi une génération qui ne souffrirait pas de la radioativité.
    Une pure folie que le créateur de Frankenstein ne désavouerait pas mais qui nous en 2012 peut nous laisser purement et simplement pantois devant tant d'ignorance crasse. Car il faut posséder une couche sévère de bêtise pour penser de telles âneries. Les expériences sur le corps humain ayant été faites, il a déjà été prouvé à maintes reprises par de nombreux scientifiques lors de très très nombreuses expériences.... que le corps humain ne peut pas "s'habituer" à la radioactivité à de si fortes doses.]

    La décontamination d’un territoire qui a subi des retombées radioactives étant impossible et l’évacuation des habitants étant trop coûteuse, le village nucléaire international a trouvé la solution : faire croire à la population qu’on peut vivre en zone contaminée sans danger. Résultat des courses : malgré le programme ETHOS dont tous les participants officiels se sont félicités de la réussite, la courbe de progression des pathologies n’a cessé de croître et aujourd’hui, 40 à 80 % des enfants vivants en territoire contaminé dans la région de Tchernobyl sont malades.
     
    Au Japon, on fait semblant de ne pas savoir. On crée des programmes de décontamination qui ne marchent pas, on demande aux gens de retourner vivre chez eux, dans un environnement radioactif permanent. Et surtout, on envoie M. Jacques Lochard, qui dirigeait le projet ETHOS en Biélorussie et qui est aujourd’hui président du CEPN (1), s’occuper des populations japonaises ! Je vous laisse en compagnie du docteur Michel Fernex pour vous expliquer ce qu’il en est, sans langue de bois :
     
     
    Il est clair que les Japonais doivent être sensibilisés aux dangers du programme ETHOS. Ce genre d’action est fait pour neutraliser les associations indépendantes et pour endormir la population avec des actions inefficaces. Et au final, on risque de se retrouver avec un détournement d’argent public au profit d’une organisation qui ne sera même plus là pour compter les victimes dans quelques années.
     
     
    (1) Le Centre d’étude sur l’Evaluation de la Protection dans le domaine Nucléaire (CEPN) est une association à but non lucratif, fondée en 1976, pour évaluer la protection de l’homme contre les dangers des rayonnements ionisants, sous ses aspects techniques, sanitaires, économiques et sociaux.
    Les membres actuels de l’Association sont au nombre de quatre : Electricité de France (EDF), l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN), le Commissariat à l’Energie Atomique et aux Energies Alternatives (CEA) et AREVA.
     
     
    Un homme se bat
     

    Pour conclure cet article, je ne peux m’empêcher d’évoquer le combat d’un homme, Nelson Surjon, Français expatrié au Japon avant la catastrophe, réfugié nucléaire à présent, qui n’a jamais cessé de réclamer l’évacuation des enfants de Fukushima.
    Il a réalisé une série de 7
     vidéos sur ce thème, en exposant la situation du Japon d’une manière remarquable et a lancé une pétition internationale pour demander l’évacuation des enfants de Fukushima. Il est important de soutenir aussi ce combat en apportant son soutien ici, car les enfants sont les premières victimes du nucléaire : ils sont infiniment plus sensibles aux radiations.